3 Étapes pour lancer sa Newsletter

Ma façon d’écrire des newsletters évolue. Je vous explique pourquoi dans l’article ci-dessous. Bonne lecture.

En 2017 j’ai commencé à écrire tous les jours.

C’était principalement des petits articles de blog que j’envoyais par e-mail. J’y racontais mes journées, mes découvertes faites dans les lectures du moment.

L’écriture d’e-mail quotidien m’a enseigné deux qualités importantes:

  1. La régularité: Se triturer l’esprit chaque jour pour trouver une idée intéressante à partager est un excellent exercice pour développer sa créativité. Mais le plus important est la progression incroyable que l’on peut faire quand on décide de faire quelque chose un petit peu chaque jour.
  2. La Vente Écrite: Faire un lien avec l’un de nos produits à vendre ou un service, nous permet de devenir une machine à créer des arguments. Cependant, je n’ai pas appris à vendre en 2017. Mon père était VRP et je pense qu’il m’a transmis ce don. Que je le veuille ou non, j’en viens toujours à vouloir vendre quelque chose. J’ai créé mon premier business à 14 ans (c’était une marque de vêtement que j’imprimais le soir et vendais le lendemain dans la cour du collège). J’ai fait des études de commerces, travaillé en tant que vendeur en magasin dans 2 grandes enseignes, en SAV, j’ai été directeur de magasin et j’ai eu également ma propre entreprise avec 2 salariés pendant quelques années. Je savais déjà vendre en face à face. En 2016, j’ai découvert que le copywriting était de la vente écrite. En 2017, je décidais d’y accorder l’essentiel de mon temps pour apprendre cette compétence qui était pour moi une suite logique de mon cursus de commercial. M’entrainer chaque jour pendant plusieurs années fut pour moi un accélérateur qui m’a permis de vivre complètement de cette activité en moins de 3 ans. Merci l’e-mail quotidien

Mais il y a quelque chose que j’ai compris dernièrement: l’e-mail quotidien a rythmé la cadence à laquelle je m’entrainais. Mais surtout, ça m’a appris à écrire chaque jour.

Le meilleur conseil que je pourrais donner à un débutant qui souhaite devenir copywriter professionnel, ce serait en effet d’écrire chaque jour. Cependant, on est tous comme ça à un moment donné. On est motivé quelque temps. On s’y met. Puis, au bout de quelques jours, notre intérêt se focalise sur autre chose et on cesse d’être régulier. L’e-mail quotidien ajoute un autre ingrédient qui nous force à continuer coûte que coûte.

L’engagement.

Lorsqu’on annonce sur une page d’inscription que l’on envoie un conseil chaque jour par e-mail, on se doit de le faire. C’est l’une des raisons pour laquelle les gens s’inscrivent. Personnellement, avoir cet engagement moral et professionnel envers mes inscrits, m’as permis dès le début de maintenir le rythme.

En revanche, j’ai fait une erreur.

Ma plus grande erreur: monétiser trop tôt ma liste e-mail (de manière forte)

Les enseignants de l’e-mail quotidien recommandent généralement de faire toujours un lien avec l’un de vos produits ou services à vendre. C’est en effet, un excellent moyen pour apprendre à vendre. Cependant, il y a une étape discrète, mais importante dont on ne parle presque pas: votre liste e-mail.

Il est préférable de bien bâtir sa liste de contacts avant de chercher à vendre de manière trop insistante. En tout cas, il y a plusieurs manières d’appréhender l’écriture et l’envoi d’e-mails quotidiens à sa liste. Soit on envoie un texte de vente pur et dur chaque jour, ou bien on envoie l’équivalent d’un billet de blog par e-mail comme on pouvait en lire sur les blogs du web dans les années 2000.

Est-ce que ça signifie que l’on ne peut pas vendre dès le début ? Pas du tout. Vous pouvez parler adroitement de l’un de vos services. D’ailleurs, je vous recommande d’être d’abord prestataire de service avant de vouloir vendre des produits d’information (on va en parler dans un instant). Si vous êtes rédacteur par exemple, au lieu de pitcher vos prestations comme un vendeur en porte à porte, vous pouvez ajouter une phrase de type: « Si vous recherchez quelqu’un pour vos projets d’écriture, vous pouvez me contacter par e-mail à telle adresse. ».

Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’un business d’information en partant de zéro se construit comme une maison. Pas question de poser le toit avant les fondations.

ÉTAPE 1: Se construire de la crédibilité

Il faut du temps pour prouver à une audience que l’on est crédible dans un domaine. On voit trop souvent des créateurs qui s’autoproclament experts de ceci ou de cela dans tel domaine alors qu’ils n’ont pas encore fait leurs preuves. Vouloir les résultats avant de fournir des efforts, c’est humain. Persister dans cette voie c’est stupide.

Vous avez des compétences spécifiques dans un domaine ? Vous avez de la bouteille et beaucoup de choses à partager ? Très bien, vous avez un début de crédibilité. Il vous faudra maintenant la prouver en vous constituant une audience, en apprenant à la connaître et lui montrer en quoi vous êtes compétent dans votre domaine. On ne force pas les gens à croire en quelque chose. Vous avez besoin de toucher leur cœur et de leur prouver que vous êtes une personne expérimentée. Elles le comprendront d’elles-mêmes.

C’est certain que vouloir monétiser une liste de 10 abonnés est précoce. Laissez d’abord le temps à votre liste de se développer, de vous faire une réputation, d’enclencher la recommandation et lorsque vous arriverez à 1000 ou 2000 inscrits, alors vous pourrez commencer à envisager la monétisation avec un produit d’information. En attendant ? Il vous sera possible de, comme je vous l’ai recommandé un peu plus haut, suggérer à vos lecteurs en fin d’article de vous contacter s’ils souhaitent faire appel à vos services de prestataire. Puisque vos articles sont une démonstration de vos compétences, les personnes qui vous contacteront auront été convaincues par votre démonstration. De cette manière, vous laissez votre liste s’accroître tout doucement.

Votre crédibilité se construit à travers du contenu de qualité et émotionnel. Ce n’est pas nécessairement du contenu hyper technique et indigeste comme si vous balanciez votre connaissance à la figure des gens. Au contraire, ce sont des articles dans lesquels vous ne vous retenez pas de dire ce que vous avez à dire. Vous ne faites pas de rétention d’information.

C’est un vice que j’ai eu pendant longtemps. Je me préservais de divulguer certaines informations afin d’en garder pour mes contenus payants. C’est dommage, parce que c’est de cette manière que vous pouvez enclencher un puissant bouche-à-oreille sur votre travail. Les bons plans se refilent sous le manteau. Ne cherchez donc pas dès les débuts à vouloir faire la différence entre votre contenu payant et gratuit. Tout votre contenu est gratuit. Le jour où vous vous déciderez de monétiser une partie de ce contenu, il vous suffira d’en sélectionner certains pour vos produits à vendre, c’est tout. Quoi qu’il en soit, ne vous retenez pas de donner le meilleur de vous-même. C’est la qualité de votre contenu qui vous aidera à bâtir votre crédibilité.

Prenez le temps et ne mettez pas la charrue avant les bœufs. Ne reproduisez pas mes erreurs.

ÉTAPE 2: Monétiser sa liste

Une fois que vous avez dépassé les 1000 lecteurs assidus à votre newsletter, vous pourrez envisager de la monétiser. Ou attendre d’en avoir plus. Est-ce que ça doit changer votre manière de travailler ? Absolument pas. Continuez dans tous les cas de donner le meilleur de vous-même. Certains contenus seront simplement accessibles à vos abonnés payants, mais ils seront ravis de payer pour les lire, car ce sera leurs manières à eux de vous soutenir.

L’évolution de l’économie de l’information

Vous l’avez sans doute remarqué, mais nous arrivons de plus en plus dans une économie responsable. Encore ce matin je regardais un site que Doudou m’a partagé. Ce site s’appelle lamarqueenmoins.fr et propose un concept de produits d’entretien à recharger soi-même. Puisqu’il nous suffit d’acheter simplement des recharges, on jette moins de plastique ce qui est écologique. Toutes les recharges sont fabriquées en France pour soutenir l’économie locale et ils sont totalement transparents sur leurs prix comme le montre cette capture d’écran de leur site:

Autre exemple avec cette marque d’H&M que j’ai découvert dans un article de blog sur le site de Klaviyo. La marque « singular society » se veut radicalement différente de la fast-fashion dont on a l’habitude quand on fait son shopping chez H&M. Disons même que l’enseigne est devenue l’emblème de l’habillement bon marché et jetable. Cette nouvelle marque « singular society » va dans la direction opposée. Les produits sont fabriqués en Europe dans d’excellentes conditions. Les prix sont plus élevés, mais pas autant que l’on pourrait s’y attendre d’une marque aussi qualitative. Ce côté « transparent » et « responsable » envers la planète et les clients va jusque dans leur marketing. Comme pour lamarqueenmoins.fr, citée plus haut, ils montrent clairement la répartition de leur marge gagnée sur chaque vêtement. Autrement dit, ils prouvent qu’ils sont une entreprise qui n’a rien à se reprocher.

Les mentalités évoluent et le marketing devient responsable.

Les clients ne sont plus aussi naïfs pour croire tout ce que les marques peuvent leur raconter. Ils ont besoin de preuve. Avant, les marques pouvaient simplement dire: « croyez ce que je vous dis, mais pas ce que je fais ». Maintenant, les choses changent. Et ce n’est pas pour me déplaire.

C’est dans ce nouveau paysage économique que j’ai décidé moi aussi de franchir le pas. Les gens en général cherchent plus de transparence et veulent être libres de payer ou de soutenir qui ils veulent. Voilà pourquoi j’ai décidé de lancer Le Grisbi, ce site sur lequel je ne fais aucune rétention d’information. Oui je le monétiserais tôt ou tard, mais pas avant d’avoir atteint plusieurs milliers de lecteurs et lectrices fidèles. Et même lorsqu’elle sera monétisée, ce sera seulement quelques contenus qui seront proposés sous forme de livres en vente sur Amazon. Ce sera juste histoire d’être payé pour le temps passé à créer les meilleurs contenus possibles.

C’est parce que je crois que l’économie transparente et participative est l’avenir pour le secteur des newsletters également, que j’ai décidé de faire ce changement majeur dans la publication de mon contenu. Et c’est ce que je vous recommande de faire pour avoir un coup d’avance et travailler sainement.

ÉTAPE 3: Continuer de donner le meilleur de vous-même

Je pense que le plus gros frein à la progression est la rétention d’information. Un proverbe ancien dit: « ne retiens pas ta main de faire ce qui est juste », alors pourquoi retenir ses doigts de partager vos meilleurs conseils ?

Régalez-vous et amusez-vous. Partagez vos expériences, vos émotions et vos ressentis à travers des articles qui viendront soutenir et aider vos lecteurs. Ou tout simplement, qui seront agréables à lire.

Mes nouveaux projets de vie

Avec Doudou nous revenons vivre en France métropolitaine après avoir passé 3 ans sur l’île de La Réunion. Nous avons le désir de simplifier notre vie.

J’ai donc dû faire quelques choix sans enlever ce que j’aime le plus: écrire.

Changement N°1: La Newsletter papier

Depuis août 2018 je publie un bulletin papier que j’expédie tous les mois. Chaque bulletin, c’est environ 13 000 mots et ça me prend énormément de temps à rédiger, mettre en page et expédier. Mais je suis attaché à ce bulletin avec lequel j’ai grandi professionnellement. Je vais donc continuer d’écrire les articles du Grisbi (c’est le nom du bulletin), mais je les publierais sous forme de livre en vente sur Amazon. Rassurez-vous, je ne manquerais pas de vous en parler dans certains articles. Chaque chose en son temps.

Tu l’avez compris, la valeur qui va se dégager de ce site est juste énorme (n’hésitez donc pas de partager Le Grisbi autour de vous si vous avez des amis ou des connaissances qui aiment lire du contenu marketing ou sur l’entrepreneuriat en général). C’est une décision qui a été difficile à prendre. Mais je garde ce qui me donne du plaisir: écrire. Pour la partie « préparation des envois » que j’appréciais dans la version papier du bulletin, je la retrouverais avec le projet de Doudou de faire de la couture et de vendre ses créations. Ce n’est donc pas perdu ????

Changement N°2: La Newsletter quotidienne

Comme je vous le disais en début d’article, l’e-mail quotidien m’a permis de me focaliser sur l’écriture quotidienne. Habitude que j’ai aujourd’hui avec ou sans l’e-mail quotidien. Je vais donc continuer d’écrire une Newsletter, mais qui sera parfois un peu plus longue et fournie. Tout dépendra de mes humeurs.

Changemen N°3: La publication de livre sur KDP d’Amazon

Voilà quelque chose dont je vous parle depuis des mois. Mais je dois m’incliner, je n’ai pas le temps de publier des livres à compte d’auteur sur Amazon. C’est l’un de mes plus grands regrets. Là aussi, le fait de simplifier mon planning éditorial me permettra de publier plus facilement des livres sur Amazon. Je publierais donc la Newsletter sur le site. Et c’est gratuit. En parallèle je publierais de temps en temps des livres à compte d’auteur sur Amazon. Je vous en parlerais naturellement si ça s’intègre dans l’article, mais je ne ferais pas de tapage comme j’ai pu le faire dans le passé. Ils seront vendus à prix raisonnables comme le veut n’importe quel livre en librairie. Si vous aimez mon travail et que vous souhaitez le soutenir, vous pourrez les acheter directement sur la plateforme Amazon. Je ne vous harcèlerais pas pour que vous m’achètiez quelque chose.

Changement N°4: La vidéo hebdomadaire

Depuis un peu plus de 3 mois, j’enregistre une leçon vidéo qui était incluse au début pour les abonnés au Grisbi puis que j’ai décidé de vendre à travers un autre abonnement. Ces vidéos ne seront plus publiées.


Voilà pour ce qui est des changements. Vous voyez qu’ils sont profonds et c’est toute mon organisation qui a été remaniée pour s’adapter au mieux à notre nouveau mode de vie avec Doudou qui va commencer dans un peu moins de 2 mois. Je tenais à prendre un peu d’avance, parce que comme vous vous en doutez… Préparer un déménagement aussi loin, même avec peu d’affaires, ça demande de l’organisation et ça prend du temps. Et puis, quoi de mieux que le paisible mois d’août pour préparer la rentrée ?

Le temps est venu de conclure cette première vraie Newsletter du Grisbi qui fait partie de mon nouveau planning éditorial. Encore merci de votre fidélité et de votre soutien.

J’espère que vous comprendrez ces quelques changements.

Amicalement,

Julien

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Selon la revue Scientific American, la lecture sur des écrans « provoque une plus grande fatigue mentale et il est plus difficile de se souvenir de ce qu’on a lu. » D’autres experts ont observé que les personnes qui lisent sur papier mémorisent mieux. Voilà pourquoi, chaque mois je publie au format imprimé une lettre regroupant 3 chroniques inédites qui ne sont pas publiées sur le site. C’est un moyen efficace pour retenir et appliquer ce que vous apprenez 🙂