6 façons de créer un e-mail e-commerce

Cher lecteur,

Dans ce guide nous allons parler e-mailing e-commerce et plus particulièrement de la cosmétique des e-mails en e-commerce.

Peut-être que vous avez débuté en copywriting de la même manière que moi, c’est-à-dire en rédigeant de bonnes vieilles pages de vente au format texte. Côté e-mail ? Pareil. Un texte brut.

Mais voilà. En e-commerce vous voyez des e-mails qui ressemblent parfois à des arbres de Noël. Du graphisme à gogo et des boutons de partout. Si vous êtes déjà copywriter, il est facile de se sentir déboussolé à la vue du gouffre qui sépare la cosmétique (inexistante) d’un e-mail qui vend de l’information, de celui d’un e-mail qui vend un produit physique. 

Ce fut mon cas également lorsqu’à la fin 2019, un client pour qui j’avais fait une refonte de copywriting pour l’un de ses sites m’a proposé un forfait mensuel pour que je m’occupe de la rédaction et l’envoi d’e-mail quotidien pour l’une de ses boutiques shopify.

J’avais peur. Dans mon esprit je voulais faire que du copywriting et ne pas m’occuper de la mise en ligne. Cependant, à l’époque je venais de démissionner, j’avais des économies histoire de tenir 2 ou 3 mois, mais pas plus. Alors quand ce client m’a fait cette proposition, je me suis retenu de ne pas sauter au plafond.

Je m’en souviens comme si c’était hier. Nous étions avec Doudou au cinéma du centre-ville de Saint-Denis. Mon téléphone vibre. J’avais reçu un message sur Télégram® de la part du client pour qui je venais de rendre une semaine auparavant la dernière version de la mission copywriting qu’il m’avait commandée. Dans son message il me disait: « Julien, est-ce que je peux t’appeler rapidement ? C’est pour te faire une proposition, mais qui n’a rien à voir avec le projet pour lequel tu viens de travailler. »

Je montre le message à Doudou, et elle me dit de lui répondre OK et de sortir un instant. Ni une ni deux je lui réponds en me glissant dehors prêt à prendre l’appel.

30 minutes plus tard, j’étais de retour dans la salle de cinéma avec un sourire jusqu’aux oreilles. Doudou me demande ce qu’était cette mystérieuse proposition. Pour ne pas déranger les personnes près de nous, je lui envoie un message:

« Il me propose 1800€ + 7% sur les ventes chaque mois pour envoyer un e-mail par jour à sa liste. »

Doudou était autant surpris que ravie. Je venais de démissionner d’un poste de cadre où je gagnais 1700€ par mois (hors prime) et je devais faire pas loin de cinquante heures par semaine, sans la possibilité de prendre des jours de repos. Et sans parler des congés qu’il m’était impossible de prendre. Et là… On me proposait 1800€ avec un joli pourcentage de 7% pour faire quelque chose que je faisais déjà depuis plus de 2 ans : écrire chaque jour pour vendre quelque chose.

Je croyais rêver.

En sortant du cinéma, j’entends encore Doudou me dire que j’ai eu raison de m’accrocher ces dernières années, de ne pas lâcher parce que les efforts finissent toujours par payer. Après mon mariage, ce fut l’un des jours les plus mémorables de ma vie.

Quelques semaines plus tard, je commençais enfin.

Rapidement, je compris que l’e-mailing e-commerce était une autre paire de manches que d’écrire chaque jour à ma liste d’abonnés fidèles. Là, j’envoyais des messages à des personnes qui avaient été déçues de leur dernière commande (quand ils l’avaient reçu), qui avaient été spammées n’importe comment par mon prédécesseur, et moi, je devais tenter de redresser la barre.

Petit à petit, je devais regagner leur confiance. Leur donner envie d’ouvrir. Faire des promesses, mais pas trop grosse pour leur prouver que le site avait des valeurs. Ce fut long et déstabilisant.

Au début, j’envoyais des e-mails comme j’avais l’habitude de faire. J’ajoutais juste une image et un vrai bouton. Parfois les ventes étaient bonnes, mais la plupart du temps, les résultats étaient misérables. Et ça a duré plus de 3 mois comme ça.

Et puis les résultats ont commencés à s’améliorer tout doucement. Les clients s’habituaient à ma patte et je gagnais leur confiance. Mais les ventes restaient moyennes dans l’ensemble. Je voulais que ça change.

Je suis donc retourné dans les anciens e-mails que mon prédécesseur avait envoyés. Je l’ai dupliqué et envoyé tel quel à la liste. Juste pour voir.

Surprise ! Il a tout aussi bien vendu que la première fois. Mon avis était partagé. D’un côté je venais de comprendre quelque chose, mais de l’autre je me remettais terriblement en cause. En fait je n’étais pas si bon que ça en copywriting.

Puis j’ai décidé d’apporter un changement à la manière dont je mettais en forme mes e-mails. Au lieu de mettre une image, un texte et un bouton, j’ai commencé à repérer les e-mails qui avaient de beaux designs dans ma boîte de réception. Presque chaque jour on reçoit des e-mails d’entreprise et de sites web. Certains sont nuls, mais d’autres nous donnent envie de cliquer. J’ai commencé à en mettre quelques-uns de côté pour les étudier.

Chaque mois, je testais un design d’e-mail. Quand celui-ci semblait fonctionner, je le laissais tourner quelques semaines avant d’apporter des modifications afin de continuellement l’améliorer. Après quelques semaines, je testais un nouveau design et ainsi de suite.

En quelques mois, j’ai commencé à avoir plusieurs designs d’e-mails qui m’ont permis de me créer des templates. Une chose que je remarquais était que les clients s’habituent rapidement à un design. Ainsi, quand j’utilisais le même, jour après jour, en quelques semaines le modèle s’épuisait et je devais proposer de la fraîcheur pour garder un bon niveau de performance. C’est ce qui expliquait (en partie) pourquoi mon prédécesseur n’avait pas réussi à maintenir de bonnes performances sur la durée, et avoir une courbe ascendante.

J’ai donc compris quelque chose d’important :

En e-commerce, il est aussi essentiel de varier les designs d’e-mails que les thèmes.

Je précise bien en e-commerce parce qu’en infoprenariat ou dans la vente de prestation de service, un « non-design » autrement dit un e-mail en texte brut est suffisant. Nous verrons un peu plus loin qu’en e-commerce ce format peut être utilisé, mais il faut apporter de la variété.

Pourquoi l’usage exclusif du texte brut fonctionne très bien pour la vente de prestation de service et d’information, mais pas en e-commerce ?

Avec le recul que j’ai, lorsqu’une entreprise se développe grâce à la personnalité de son créateur (comme c’est mon cas sur mon site personnel), le texte brut est ce qui correspond au format le plus naturel. C’est le créateur qui écrit personnellement à sa liste. Le fait que le message ressemble trait pour trait à un e-mail que l’on enverrait à un collègue ou à un ami fait partie de la stratégie. 

Un prestataire de service comme un copywriter souhaitant vendre ses prestations, préférera envoyer des messages personnels à ses clients potentiels.

Par contre, une entreprise ou une marque aura une stratégie qui ne repose pas seulement sur la personnalité du créateur. Et même dans certains cas, pas du tout. Mais comme on va le voir un peu plus loin, l’utilisation du texte brut peut être une bonne chose dans un e-mail e-commerce.

Quoi qu’il en soit, si vous arrivez à faire une rotation entre les 9 thèmes pour rédiger des e-mails avec les 6 cosmétiques différentes de ce guide, vous aurez la possibilité de créer beaucoup plus facilement des e-mails pour vous ou vos clients.

6 façons de réaliser le cosmétique d’un e-mail e-commerce

Pour plus de facilité, je vous ai créé un plan pour quelques cosmétiques pour vous aider à visualiser en un coup d’œil la structure esthétique de l’e-mail.

Cosmétique N°1 : Minimal

Commençons par la structure la plus courte. Celle-ci, j’aime l’utiliser pour tester un nouveau produit que mon client vient de rentrer en catalogue. Dans mon esprit, il permet de prendre la température du marché. S’il vend bien, je testerais avec une autre structure plus complète en excluant les clients qui auront déjà passé commande.

Voici un exemple d’e-mail que j’ai rédigé avec cette structure. Il a bien vendu parce que c’est un produit qui correspond à ce dont notre audience a besoin, mais je pense que l’angle enfantin et curieux que j’ai utilisé, a fait mouche. J’aime utiliser la curiosité et un ton très simple quand c’est possible (ce n’est pas toujours évident selon les produits). Le résultat est un e-mail très facile à lire et qui éveille la curiosité pour en savoir plus (l’un des conseils les plus précieux de Gary Halbert). Un contenu facile et agréable à consommer. Et ça, on adore tous!

Le produit à vendre était une canne antichute pour les personnes âgées (ou à mobilité réduite). Je ne souhaitais pas utiliser l’angle d’attaque de la sécurité et du danger d’utiliser de mauvaises cannes, parce que cette cible de clientèle est déjà harcelée de tous les côtés avec ce genre d’approche (où l’on joue sur la peur et le danger) qui, je trouve, est de la manipulation psychologique. Et si on ressent la manipulation alors que l’on n’est pas soi-même dans la cible, l’ensemble de vos clients se méfieront de vous.

Passons au texte:


Titre de l’e-mail:

Voici la canne antichute !

Accroche:

Le plus difficile avec cette canne magique est de…

(IMAGE)

Sous-accroche:

trouver quelque chose qu’elle ne fait pas !

Paragraphe:

Si vous craignez pour votre sécurité avec votre canne actuelle, alors voici xxx. Cette canne télescopique vous offre une stabilité infaillible grâce à son pied large et rotatif à 360°, qui lui permet de tenir toute seule. Mais ce n’est pas tout… xxx est aussi équipée d’une poignée pour vous aider à vous relever et même d’une lampe torche intégrée dans le manche pour voir où vous mettez les pieds. Comme nous vous le disions… Le plus difficile est de trouver quelque chose que cette canne révolutionnaire ne fait pas.

J’ai rajouté une sous, sous-accroche histoire de m’amuser et d’enfoncer le clou:

Son alliage en aluminium lui confère un poids plume et une solidité à toute épreuve.

CTA (appel à l’action):

Découvrir la canne magique >>


L’utilisation du mot « magique » fonctionne toujours aussi bien. Le titre de l’e-mail est court et joue plus ou moins sur la curiosité. C’est un mélange entre du bénéfice direct et de la curiosité. Quoi qu’il en soit, on comprend rapidement que la canne a été conçue spécialement pour éviter à leur utilisateur de tomber. On joue donc sur un atout majeur que recherchent nos clients, ce qui vient renforcer la curiosité et le désir.

Comme vous pouvez le voir, l’accroche et la sous-accroche ne forme qu’une seule phrase coupée en deux. J’aime utiliser cette méthode dans 2 cas de figure:

  • Lorsque je n’ai pas d’idée de sous-accroche…
  • Quand j’utilise la curiosité, car le fait de couper une phrase en deux permet au lecteur de maintenir son attention

À la lecture de l’accroche (et de la sous-accroche), on comprend rapidement que je m’amuse en faisant ressortir le bénéfice principal du produit : c’est une canne multifonctions qui est bourrée de petites fonctionnalités toutes aussi utiles et importantes les unes que les autres. Vous aussi, il est possible de trouver une manière amusante et divertissante de mettre en avant un bénéfice en évitant tout aspect technique. Voilà une méthode simple pour transmettre un message à un marché de masse.

Ensuite, le paragraphe est construit avec la traditionnelle structure en AIDA (Attention, Intérêt, Désir et Action). Ici j’attire l’attention du lecteur en parlant de ces problèmes (classique) et j’introduis immédiatement le nom du produit pour éveiller son intérêt. On ne peut pas faire plus direct ! Mais je développe le désir d’en savoir plus sur le produit en introduisant différentes fonctionnalités du produit dans un bénéfice direct pour le client.

Il faut faire la différence entre une fonctionnalité et un bénéfice. La fonctionnalité est ce que le produit fait. Le bénéfice est ce que le client peut faire de cette fonctionnalité.

C’est l’une des raisons pour laquelle une simple énumération de fonctionnalités ne suffit pas à faire monter le désir parce que le client ne verra pas systématiquement ce que ça implique pour lui, son utilisation, son quotidien. C’est ainsi que « la lampe torche intégrée » devient la « lampe torche intégrée dans le manche pour voir où vous mettez les pieds ». La fonctionnalité est immédiatement traduite en bénéfice pour l’utilisateur.

Il peut donc être très simple de faire monter le désir comme on peut le voir dans l’exemple de la canne. Je n’ai fait que traduire 3 fonctionnalités en bénéfices (le pied large à 360° + la poignée + la lampe torche) d’affilée. Et j’ai terminé le paragraphe par un retour à la promesse. La boucle est bouclée.

En résumé… On ouvre la curiosité avec le bénéfice global du produit, ensuite on laisse entrevoir un aperçu de ces bénéfices en citant quelques-uns d’entre eux et on referme en rappelant la promesse globale de manière amusante. Sur le ton de la discussion.

Côté design… Je me suis amusé à créer un template minimal avec les codes couleurs de mon client. À chaque nouvel e-mail qui adopte cette structure minimale, je reprends mon template et j’insère seulement le texte en changeant l’image émotionnelle du produit que je prends depuis son site. Quand je parle d’image émotionnelle, cela signifie que c’est une image représentant une mise en situation du produit (pour aider le client à se projeter) avec un visage humain qui dégage une émotion (joie, tristesse, enthousiasme, etc). C’est tout. Le pied de page, le logo en haut, les polices et tailles d’écriture sont déjà paramétrées dans le template ce qui permet de mettre en forme l’e-mail en moins de 3 minutes.

Entraînez-vous !

Choisissez un produit au hasard et rédigez un titre, une accroche, une sous-accroche et un paragraphe avec la structure que vous venez de découvrir. Le but étant de jouer sur la curiosité et de rédiger un contenu très facile et agréable à lire.

Cosmétique N°2 : Le Reverse

Cette deuxième méthode ne change pas beaucoup de la précédente (minimal). Le texte se rédige de la même manière, mais c’est visuellement que l’e-mail paraîtra différent. Il est agencé autrement.

On va mettre d’abord le texte puis le visuel en dessous et la sous-accroche juste avant le pied de page. Ça permet d’apporter de la variété et de faire en sorte que les clients ne s’habituent pas aux structures. Vous le savez probablement, mais lorsque nous sommes face à des structures visuelles toujours identiques, notre œil ne le remarque plus.

Voici visuellement à quoi ressemble la Cosmétique du « Reverse »:

Cosmétique N°3 : La Présentation

Cette troisième méthode est une extension de la première. Il suffit de rajouter un paragraphe. Cependant, la technique de rédaction sera différente. Il est nécessaire de tenir compte qu’il y a deux paragraphes et donc un déroulement des idées qui est différent.

Cette troisième cosmétique est très bien lors d’une deuxième passe. Imaginons que vous souhaitiez vendre une machine à pâtes. Vous avez introduit le produit il y a une dizaine de jours avec la Cosmétique N°1 Minimal. Vous avez fait quelques ventes, mais rien de fabuleux. Vous pouvez alors faire une deuxième tentative en utilisant cette fois-ci la Cosmétique N°3. Pensez comme d’habitude à exclure les clients qui auront déjà acheté lors de la première fois.

Justement… En parlant de machine à pâtes, voici un e-mail que j’ai envoyé pour en vendre une. Lors de ma première tentative (2 ou 3 mois auparavant), j’avais introduit l’appareil avec une structure minimale. N’ayant fait aucune vente, j’ai voulu essayer à nouveau avec une structure plus poussée. J’ai fait quelques ventes et plus tard une troisième version a été testée avec un nouvel angle d’attaque et une nouvelle cosmétique.

Voici le texte en question:


Titre de l’e-mail:

La meilleure recette de pâtes fraîches

Accroche:

Découvrez la machine à pâtes fraîches pour régaler toute la famille !

(IMAGE 1)

Sous-accroche 1 suivi du premier paragraphe:

Voici la vraie recette des pâtes fraîches italienne :

Si vous rêvez de découvrir enfin les vraies saveurs des pâtes fraîches, et laisser tomber celles du supermarché… Je vous propose de découvrir xxx: La Machine à Pâtes facile à utiliser. Si vous avez toujours cru qu’il était difficile de reproduire le goût unique des authentiques pâtes italiennes, vous allez changer d’avis. Vous n’avez besoin que de 200gr de farine, 2 œufs, 1 cuillère à café d’huile d’olive, un peu de sel et de la machine à pâtes fraîches xxx pour régaler toute la famille!

(IMAGE 2)

Sous-accroche 2 suivis du deuxième paragraphe:

Choisissez parmi les 5 embouts et variez les plaisirs gourmands !

Rares sont les personnes qui n’aiment pas les pâtes. Mais chacun à ses préférences. Certains aiment les spaghettis, d’autres les macaronis ou les tagliatelles. Avec votre nouvelle machine à pâtes, vous recevez également 5 embouts pour réaliser les plus grands classiques des pâtes fraîches italiennes. Tout le monde y trouvera son bonheur !

Sous-accroche 3:

Profiter de 12€ de remise immédiate

CTA (appel à l’action):

En savoir plus >>


En quoi la structure minimale est-elle différente de la Présentation?

Comme on peut le voir dans le schéma ci-dessus, on n’utilise pas une structure en AIDA. Ce qui fonctionne bien pour ce genre de structure c’est de commencer par un fait du quotidien qui permet d’introduire un problème, un peu comme dans le cadre d’une discussion. 

Dans mon exemple, j’offre de la valeur en partageant les ingrédients utiles à la réalisation des pâtes fraîches. Je suis parti du principe que tout le monde (ou presque) adore manger des pâtes. J’imagine qu’une maman qui veut que ses enfants mangent sainement des plats fait maison, mais qu’ils sont difficiles et ne veulent manger que des frites et des pâtes, mon e-mail va l’interpeller. Puisque c’est elle qui prend ce genre de décision d’achat, c’est à elle que je veux m’adresser.

Étant donné qu’il n’y a pas énormément de fonctionnalités, je décide dans le deuxième paragraphe de développer la plus importante : les 5 embouts livrés avec l’appareil qui permettent de créer toute une variété de pâtes. Je développe l’idée du mieux possible.

Je termine par ma dernière sous-accroche pour lever les frictions à cliquer pour en savoir plus, le prix. Tout le monde aime obtenir des remises. J’ai donc décidé de donner l’envie de découvrir le produit en mettant en avant une réduction immédiate. Remarquez que je ne parle pas du prix, mais juste de la remise. Ça renforce la curiosité pour donner envie de découvrir le tarif de cette petite merveille qui régalera toute la famille. Mais j’aurais pu très bien terminer en disant que je partage la recette authentique des pâtes à l’italienne en détail en cliquant sur le lien. En effet, la recette est partagée sur la fiche produit. Au prochain essai, je pourrais envoyer exactement le même e-mail en changeant juste la dernière sous-accroche. Histoire de voir ce que ça donne et de comparer avec cette version.

Cosmétique N°4 : Le Complet

Comme pour la Reverse, cette Cosmétique N°4 est la même que la précédente (la présentation), sauf que je rajoute à la fin de la preuve sociale. Vous le savez, les êtres humains sont rassurés quand ils voient que d’autres font la même chose qu’eux. Ils se disent alors qu’ils prennent la bonne décision.

Un client peut voir votre e-mail et ne pas oser commander parce qu’il n’a pas confiance ou n’est pas rassuré. Le simple fait d’ajouter des témoignages de clients satisfaits qui utilisent déjà le produit peut enlever ces peurs et le faire passer à l’action.

Je n’utilise pas systématiquement la preuve sociale (comme presque tous les e-commerçants) parce que je trouve que c’est une méthode trop utilisée. De plus, la plupart utilisent de faux témoignages et je n’aime pas ce genre de pratique qui va à l’encontre de mes valeurs. Résultat : Les clients ne sont plus dupes et s’aperçoivent bien que les témoignages qu’ils peuvent lire sur la plupart des sites e-commerce sont faux. 

Autre chose : mon esprit de contradiction me pousse à agir systématiquement de manière différente que ce que l’on peut voir partout. Si tout le monde part dans une direction, je vais dans une autre (ce qui est plutôt un bon point en marketing). Lorsque je voyais en 2020 que tous les dropshippeurs surexploitaient l’usage de la preuve sociale en mettant des centaines de faux témoignages sur leurs sites, j’ai décidé de très peu utiliser ce levier pour mes clients. Et ça fonctionne. L’esprit des clients est plus rapidement interpellé lorsqu’on les approche d’une nouvelle manière.

Cependant, je ne vous dis pas d’exclure l’utilisation de la preuve sociale dans vos e-mails. Mettez-en moins, mais des vrais. Intégrez-les dans votre argumentaire (comme vous allez le voir dans la dernière cosmétique). Un vrai commentaire se ressent, mais un faux également. Si vous devez retenir une chose, ce serait celle-ci :

Faire les choses correctement finit toujours par payer.

Passons maintenant à la structure de cette quatrième cosmétique. Pour faire simple, c’est exactement la même chose que la précédente (la Présentation), sauf qu’entre votre CTA (appel à l’action) et le pied de page, vous ajoutez des commentaires de clients. Pour augmenter le taux des clics, dupliquez le CTA afin que les commentaires soient encerclés par vos deux appels à l’action. Ça ne mange pas de pain.

Voici à quoi ressemble la structure de cette quatrième Cosmétique:

Sur le plan technique, soit vous recopiez les témoignages et les insérez comme texte dans votre e-mail ou bien la solution que je préfère et qui est largement plus simple : faire des captures d’écran de chacun des témoignages (naturellement vous allez choisir les meilleurs et les plus qualitatifs). Vous n’aurez plus qu’à les insérer en tant qu’image dans votre e-mail.

Cosmétique N°5 : La Copy

C’est à ce moment-là que l’on reconnaît les vrais copywriters des imposteurs !

J’adore regarder tous les e-mails que je reçois. Lorsque j’achète quelque chose dans un magasin et que l’on me demande si je veux recevoir des e-mails de leurs offres promotionnelles, je dis oui. En tant que copywriter, c’est très instructif de s’inspirer de ce que l’on peut trouver de bien chez les autres. Ce peut être la structure d’un titre, l’agencement d’un e-mail, un angle d’attaque ou encore un appel à l’action. C’est ce qui vous permet de croiser des idées intéressantes entre elles en les adaptant à votre marché.

Je dois avouer que c’est très rare (pour ainsi dire jamais) que l’on puisse découvrir des e-mails e-commerce au format « page de vente » pour vendre un produit physique. Voilà pourquoi, il y a 3 raisons pour lesquelles je vous recommande de l’inclure dans votre planning éditorial :

  • 1/ Quand une pratique est rare dans un secteur, c’est d’autant plus une bonne raison de l’utiliser. En marketing, l’esprit de contradiction est un bon point.
  • 2/ Un format long permet de donner de la valeur aux lecteurs, et apporter de la variété. Ce n’est pas considéré comme un e-mail promotionnel. Ça ne ressemble pas comme tous les autres e-mails que les gens reçoivent par dizaine chaque jour, et qui sont semblables à des prospectus.
  • 3/ C’est une excellente méthode pour améliorer vos talents de copywriter tout en étant payé. Le jour où vous arrivez à rédiger des argumentaires de 2000 ou 5000 mots, lorsque vous devez écrire une séquence de 4 e-mails de 200 mots chacun, c’est de la rigolade et vous pouvez réaliser un travail qualitatif en peu de temps. C’est une bonne méthode pour augmenter sa productivité sans travailler plus.

L’aspect esthétique de l’e-mail Copy est un texte avec des titres et des sous-titres, des mots soulignés ou en gras ainsi que des images pour appuyer vos idées. D’après mes tests, il est mieux d’insérer des images et des photos qui vont venir appuyer vos propos, mais non pas pour mettre en avant le produit. L’objectif de cet e-mail est de convaincre les lecteurs d’une idée, d’une nouvelle manière de résoudre l’un de leurs problèmes, d’une découverte qui introduira naturellement votre produit. Quand les clients lisent, ils se cultivent et apprennent des choses intéressantes. Même s’ils n’achètent pas, ils auront appris des choses et auront passé un bon moment.

Lorsque les clients reçoivent votre e-mail, ils scannent visuellement le contenu. Voilà pourquoi je ne bourre pas le texte de liens vers le produit. Au contraire, je n’en mets qu’un à la fin dans une phrase discrète et je ne mets pas de bouton. L’objectif ici est d’envoyer un e-mail à votre liste qui ne ressemble pas à un e-mail promotionnel qui lui, serait rempli de photos de produits et de boutons.

Si vous vous demandez pour quelles catégories de produits ça fonctionne, d’après mes tests, les produits de beauté, de santé et de bien-être sont parfaitement calibrés pour cette cinquième cosmétique. Une découverte scientifique, un fait intéressant sur la santé ou une solution pour se sentir mieux intéressera un large lectorat. Après tout, qui ne veut pas être en meilleure santé, en pleine forme, et être heureux ?

Venons-en à la démonstration.

Ci-dessous, je vous partage un e-mail que j’ai rédigé pour vendre un accessoire qui coûte moins de 20€, et qui permet de nettoyer la langue et éviter qu’elle ne blanchisse. Comme pour une page de vente j’ai fait mes recherches. 

Dernière chose : un e-mail long conçu comme une page de vente ne doit pas nécessairement vendre un produit coûteux. Si vous n’écrivez que des formats longs pour vendre des produits chers (afin de rentabiliser le temps que vous aurez passé à le rédiger…), les lecteurs s’en rendront compte inconsciemment et finiront par ne plus vouloir les lire. Il est bon d’être généreux et de donner de la valeur à vos clients, y compris lorsque vous leur proposez ensuite un produit à bas prix. Vous pourrez même vous surprendre des résultats que vous pouvez obtenir.

Voici l’e-mail que j’ai rédigé :


Titre:

Comment vous débarrasser de la mauvaise haleine ?

Accroche:

Les responsables de la mauvaise haleine ne sont pas ceux que vous croyez…

Vous vous brossez les dents plusieurs fois par jour et prenez des pastilles de menthes fraîches, mais il n’y a rien à faire. La mauvaise haleine est là. Vous êtes gêné et vous avez la désagréable sensation que votre haleine est constamment chargée. 

Vous avez tout essayé. Même le dernier dentifrice « spécial haleine fraîche » conçu avec des billes de menthes extra fortes n’est efficace que quelques heures. Voire quelques minutes. 

Vous ne savez plus quoi faire à tel point que vous pensez être touché d’une malédiction ? 

Alors restez attenti(f)ve un court instant, parce qu’il vous reste encore une piste à explorer…

Pourquoi vous brosser les dents ne suffit pas ?

Rassurez-vous, vous n’êtes pas maudit. Pour trouver la solution et vous débarrasser définitivement de la mauvaise haleine, il faut tout d’abord découvrir d’où elle provient. Ce qui provoque la mauvaise haleine. 

Vous vous brossez les dents ? C’est bien. Effectivement, avoir une bonne hygiène bucco-dentaire est essentiel pour éviter les caries et les diverses infections qui peuvent avoir comme point de départ : votre bouche. Cependant, les bactéries qui sont à l’origine de la mauvaise haleine ne se trouvent pas uniquement sur vos dents et vos gencives. Elles sont aussi et surtout sur… Votre langue.

17 types de bactéries sont dans votre bouche après un brossage minutieux des dents !

L’école américaine de médecine dentaire d’Harvard a effectué des recherches sur 21 personnes, en utilisant une technique novatrice d’imagerie fluorescente. Voyez vous-mêmes sur l’image ci-dessous, les différentes familles de bactéries visibles par des couleurs distinctes. Il n’y a pas 17 couleurs, car les bactéries sont réunies par groupes. Ce sont les plus abondants et ceux qui ont une influence directe sur votre haleine. Nous y reviendrons dans un instant.

(PHOTO DE L’IMAGERIE)

Sans rentrer dans trop de détails techniques, en rouge ce sont les bactéries Actinomyces, en bleu les bactéries Rothia et en vert les Streptocoques. Pour faire simple, ces groupes de bactéries fonctionnent comme des colonies vivantes. Elles se développent et prospèrent dans votre bouche, y compris lorsque vous vous brossez les dents après chaque repas. 

Votre bouche est un nid à bactéries. Il y en a des bonnes, mais aussi des mauvaises.

Toutes les bactéries ne sont pas mauvaises pour notre santé, bien au contraire. Combattre chacune d’entre elles et vouloir les chasser affaibliraient considérablement votre système immunitaire. Par exemple, votre estomac renferme des millions de bactéries qui favorisent votre bonne santé. Entretenir ces bactéries vous aide à mieux vivre et vous prémunit de maladies graves. Et il en est de même pour votre bouche. Vouloir éliminer toutes les bactéries pourrait même renforcer la mauvaise haleine.

(PHOTO D’UNE PERSONNE FAISANT UN BAIN DE BOUCHE)

Les bains de bouche peuvent renforcer la mauvaise haleine. Explications :

Peut-être avez-vous déjà essayé les bains de bouche désinfectants. La plupart de ces produits vous promettent d’éliminer les bactéries de votre bouche pour vous offrir une hygiène parfaite. Cependant, comme nous venons de le voir, votre bouche a aussi besoin de garder ces « bonnes bactéries ». Peut-être vous demandez-vous ce qui se passe quand on élimine TOUTES les bactéries de la bouche ?

Lorsque vous utilisez un bain de bouche désinfectant, vous éradiquez toutes les bactéries, y compris celles qui vous permettent d’avoir une bonne hygiène buccale. La plupart des grandes marques ont simplifié le message à l’extrême afin de vendre plus facilement leur produit : 

Il y a un méchant à combattre : les bactéries. La solution ? Le bain de bouche ultra-puissant qui agit comme un désinfectant et élimine 99,99% des bactéries. 

Le message est si clair et cohérent que vous êtes convaincu. Vous achetez alors un bain de bouche soi-disant efficace contre la mauvaise haleine. Vous l’utilisez après chaque brossage de dent et vous êtes déçu. La mauvaise haleine est toujours là.

Pour avoir une bonne haleine ? Éliminez les mauvaises bactéries, mais gardez les bonnes.

Existe-t-il une solution pour ne pas éliminer toutes les bactéries? L’idéal serait d’avoir un outil qui vous permet d’éliminer les bactéries responsables de la mauvaise haleine, mais de conserver les bonnes qui vous permettent d’être en bonne santé et d’avoir une bonne hygiène buccale. En résumé… Éliminez la cause de la mauvaise haleine et gardez les bactéries qui vous aident à avoir une bonne haleine et une hygiène parfaite.

Vous serez d’accord avec moi, que ce n’est pas en passant sa bouche aux désinfectants qu’il est possible d’obtenir un résultat aussi précis et respectueux de votre santé.

Votre langue possède sa propre « Géographie »

Comme vous l’avez très certainement remarqué, la langue est rugueuse et elle recèle de nombreuses minuscules cavités. Ce sont dans ces microscopiques petits endroits que viennent se loger les mauvaises bactéries. Il peut sembler difficile d’aller les déloger, mais vous allez découvrir dans un instant comment vous pouvez réussir ce tour de force en moins de 20 secondes.

Si vous aimez avoir les dents propres, n’oubliez pas votre langue !

Lorsque vous mangez, il n’y a pas seulement de petites particules alimentaires qui viennent se loger dans vos dents. Ces petits morceaux d’aliments viennent s’incruster également dans les minuscules cavités de votre langue. Voilà pourquoi lorsque vous vous brossez les dents, il y a « l’effet rafraîchissant » qui agit immédiatement, mais quelques minutes plus tard, celui-ci s’estompe. Pour quelle raison ?

Vous avez nettoyé vos dents, mais pas votre langue. Les petites particules alimentaires s’y trouvent toujours et elles se décomposent en provoquant des odeurs désagréables. C’est ainsi que la mauvaise haleine apparaît. 

Que diriez-vous de pouvoir désincruster les micros-particules alimentaires ainsi que les bactéries qui apparaissent suite à leur décomposition, tout en préservant les bactéries qui favorisent votre bonne hygiène dentaire ?

Désincrustez les particules alimentaires qui pourrissent à votre insu dans votre bouche

Il existe une solution simple et 100% respectueuse de votre langue, cet organe miraculeux qui vous permet d’apprécier vos saveurs préférées, de parler et d’avoir une bonne haleine. Il vous suffit de gratter la surface de votre langue afin d’évacuer tous les éléments qui n’ont rien à y faire. Vous devez le faire sur toute la surface de votre langue, non seulement le bout et les côtés, mais aussi le milieu et le fond.

Pourquoi vous ne devez pas vous brosser la langue avec votre brosse à dents

Beaucoup se brossent la langue après s’être brossé les dents. Cependant, les brosses à dents sont étudiées pour nettoyer des surfaces dures et lisses (les dents). Mais votre langue comme vous venez de le voir est une surface poreuse qui possède des cavités. Vous avez donc besoin d’un accessoire facile à utiliser, conçu dans un matériau plus hygiénique que le plastique et qui va correspondre parfaitement à la morphologie de votre langue.

XXX : Un outil inusable pour vous débarrasser définitivement de la mauvaise haleine

Cet accessoire ingénieux est conçu dans un acier inoxydable qui vous permet une parfaite hygiène après chaque utilisation. Sa taille et ses poignées antidérapantes vous permettent une utilisation en toute sécurité, de gratter la surface de votre langue et d’évacuer ainsi toutes les microparticules responsables de la mauvaise haleine.

Voici comment vous débarrasser de la mauvaise haleine en moins de 20 secondes : 

Avant de vous brosser les dents, grattez votre langue avec XXX. Insérez le grattoir dans votre bouche le plus loin possible et tirez vers l’avant pour expulser les particules indésirables avec leurs mauvaises bactéries. Nettoyez l’outil à chaque aller-retour pour le garder parfaitement propre. Après avoir effectué plusieurs fois le geste sur toute la surface de votre langue, vous pouvez enfin vous brosser les dents comme d’habitude.

Une bonne hygiène de votre langue améliore votre santé générale

Lorsque vous ne nettoyez pas correctement votre langue avec un outil adéquat comme XXX, vous finissez par avaler les résidus alimentaires en décomposition. Je n’ai pas besoin de vous expliquer que ces particules ne sont pas géniales pour votre santé. 

C’est la raison pour laquelle grâce à XXX vous n’allez pas seulement découvrir à nouveau le bon goût des aliments et obtenir une haleine parfaite. Vous améliorerez votre santé dans son ensemble. Vous voyez comme il peut être facile et rapide de vous débarrasser de la mauvaise haleine et avoir une hygiène buccale optimale. Mais attendez !

Lorsque vous verrez le prix de XXX, vous serez surpris. Oubliez toutes les solutions coûteuses qui sont inefficaces contre la mauvaise haleine et peuvent même avoir des conséquences sur votre santé à long terme. XXX est le compagnon idéal de votre brosse à dents et qui vous coûtera moins cher que tout ce que vous avez pu essayer jusqu’à maintenant.

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Comme vous avez pu le lire, j’utilise une fois de plus un élément de curiosité à la fin (le prix) pour donner envie au lecteur de cliquer. Il n’y a pas de bouton, le lien est intégré directement dans la dernière phrase de l’e-mail.

J’ai utilisé un mécanisme simple pour rédiger cette page de vente (qui est envoyée comme un e-mail). On part d’une douleur que (presque) tout le monde a déjà rencontrée. Rapidement je parle d’une première solution que tout le monde a déjà utilisée, mais qui n’empêche pas la mauvaise haleine : le brossage des dents.

Ensuite, j’ai décidé d’intégrer un élément de crédibilité et intéressant pour le lecteur : la découverte scientifique. Volontairement j’ai repris quelques termes techniques qui agissent comme une « citation » d’études scientifiques. L’idée n’est pas seulement d’apporter de la valeur aux clients, mais aussi de le diriger gentiment vers mon raisonnement :

Ce ne sont pas TOUTES les bactéries qui sont à l’origine de la mauvaise haleine, mais uniquement les mauvaises.

Pour prouver la logique de mon raisonnement (et faire en sorte que cette solution ne soit plus à l’esprit du client), et donc décrédibiliser les solutions classiques contre la mauvaise haleine, j’explique que les bains de bouche détruisent TOUTES les bactéries.

En continuant la lecture, le client se dit qu’il peut se brosser la langue afin d’éliminer les résidus alimentaires emprisonnés dans les cavités de la langue. Là encore, je balaye d’un revers de main l’usage de la brosse à dents pour nettoyer sa langue en reprenant ce que j’ai cité plus haut. Ce sont des faits scientifiques qui font appel à la logique du lecteur (technique imparable pour rendre la solution crédible et désirable pour nos clients).

C’est seulement à ce moment-là (le plus opportun) que j’introduis mon accessoire à vendre. Je le présente dans les détails afin qu’on puisse se l’imaginer. Je ne parle pas du prix. C’est une simple entrée en matière sur le produit.

Inconsciemment dans l’esprit du lecteur, le texte qu’il vient de lire n’avait pas pour but de lui vendre un produit, mais de lui apprendre quelque chose pour résoudre un problème fréquent. Maintenant qu’il a l’information et qu’il sait comment résoudre ce problème, il peut cliquer sur le lien pour en savoir plus sur l’outil qui permet la résolution de ce problème.

C’est le genre de mécanique qui fonctionne à tous les coups.

Voici comment vous pouvez rédiger un e-mail sous forme de page de vente avec une structure de ce type :

  • 1/ Parler du problème en citant ce que les clients ont déjà essayé pour le résoudre.
  • 2/ Expliquer scientifiquement (crédibilité) la vraie cause du problème.
  • 3/ Citer plusieurs solutions populaires (que tout le monde connaît), mais ne fonctionne pas ou mal (cette étape permet d’introduire naturellement la solution qu’offre votre produit).
  • 4/ Parler des bénéfices de votre produit afin que le lecteur comprenne que c’est diffèrent des autres solutions qui ne fonctionnent pas (il se dit alors que la votre est mieux).
  • 5/ Insérer un élément de curiosité (qui rend votre contenu presque incomplet) afin de donner envie de cliquer pour obtenir toutes les informations

Ce qui fonctionne bien en copywriting, c’est la logique du déroulement des différentes parties. Le but est que votre produit arrive à la fin de la conversation comme étant la finalité logique, imparable.

Vous remarquerez que je viens de vous parler d’une conversation. J’ai remarqué que les pages de vente qui se déroulent comme une conversation qui pourrait exister entre une personne sceptique et une convaincue permettent de construire un texte sous forme d’une partie de ping-pong. À la lecture de celui-ci, votre client se ralliera probablement du côté du raisonnement sceptique et les parties de votre argumentation qui viendront prouver le contraire, vont le convaincre sur la façon de résoudre son problème. Le tout, d’une manière logique en amenant vos arguments dans une suite cohérente.

Et à la fin, comme par enchantement, le meilleur outil pour résoudre le problème est le produit que vous introduisez sans trop en dire. C’est justement une fois que le besoin d’en savoir plus est à son paroxysme que l’appel à l’action fait son entrée. Le lecteur concerné par ce problème qui a lu jusqu’au bout votre texte ne pourra pas s’empêcher de cliquer.

Je vous invite à vous exercer avec la structure que je viens de partager, ce qui vous permettra par la suite de vous amuser facilement avec toutes sortes de mécaniques d’argumentaire. Pour mieux comprendre comment tous les éléments se sont emboîtés les uns dans les autres, vous pouvez prendre un marqueur afin de souligner les éléments de l’exemple ci-dessus, dans lequel j’introduis un argument, j’éveille la logique, je partage un fait, etc. Vous pourrez visuellement repérer comment les différentes parties du texte se sont emboîtées les unes dans les autres.

Cosmétique N°6 : Le Texte Brut

Cette dernière cosmétique est la plus simple.

C’est un texte brut en HTML, aucune photo, pas de fioritures et un lien brut où l’on écrit tout. Je veux dire par là que le lien n’est pas inséré dans un mot comme « cliquez ici », mais tout l’URL apparaît.

Ce cosmétique m’a été enseigné par l’incontournable copywriter spécialisé en emailing Ben Settle. Il recommande de brancher dans les e-mails des liens bruts, et ce, pour 2 raisons:

  • 1/ Le lecteur est toujours plus rassuré quand il voit un URL complet.
  • 2/ Les services d’autorépondeur « aiment » les liens bruts, car les messages atterrissent moins souvent dans les indésirables. Par ailleurs, ces services ont une préférence pour le texte brut (HTML) et sans photo. C’est l’équivalent d’un e-mail personnel (pas de mots soulignés, ni en gras, ou des polices d’écriture différentes).

Qui dit « e-mail de type personnel » signifie que le texte et l’expéditeur seront également différents. Lorsque vous envoyez un e-mail avec cette dernière cosmétique, je vous recommande de ne pas mettre seulement le nom de la marque en expéditeur, mais d’ajouter devant un prénom. De cette manière, ça surprend le destinataire qui pense qu’une personne en particulier de l’entreprise s’adresse à lui. En ouvrant le message et en s’apercevant que c’est un texte brut sans mise en forme, il y a une cohérence et il comprend en effet que c’est différent des autres e-mail qu’il a l’habitude de recevoir.

Sous quel ton, cet e-mail doit-il être rédigé ?

Je vous encourage à utiliser un ton chaleureux, non-vendeur et quelque peu divertissant. Il y a quelques mois, un client m’a commandé des flows et le dernier e-mail de la séquence « abandon de panier » était rédigé de cette manière. C’était comme si le directeur de la marque écrivait personnellement au prospect pour lui indiquer qu’il était surpris de voir qu’il n’avait toujours pas utilisé son coupon de réduction. Ce n’était alors plus un e-mail promotionnel entre la marque et le prospect, mais un message personnel de la part du directeur à son prospect. C’est une excellente méthode pour finir une séquence « abandon de panier » et enfoncer le clou. Mais pas seulement.

Chaque semaine, j’intègre un e-mail avec cette Cosmétique dans le planning éditorial afin de varier le contenu que reçoivent les clients. Le ton employé est moins commercial et plus personnel, bienveillant.

Je peux commencer par partager une anecdote amusante ou raconter une histoire intrigante. Une fois, j’avais même partagé une réflexion personnelle sur un sujet du quotidien. En résumé, le contenu et l’approche sont semblables au cosmétique de l’e-mail : personnel.

On peut dire que c’est un e-mail info divertissant adapté au e-commerce.

Voici un exemple:


Expéditeur:

Julien de XXX

Titre:

La Technologie qui bouleverse les salles de sport

Message:

J’ai une question pour vous %prenom%:

Vous êtes-vous déjà inscrit à une salle de sport dans le but de vous muscler ?

Ou bien…

De simplement tonifier votre silhouette ?

Si c’est le cas, vous savez à quel point c’est difficile d’être régulier.

Et vous savez autant que moi que lorsque l’on n’est pas régulier dans une discipline, il est difficile d’obtenir des résultats.

C’est l’une des raisons qui explique que les salles de sport sont beaucoup moins pleines au mois de mars qu’à la mi-janvier.

Nous sommes nombreux et nombreuses à vouloir raffermir notre ceinture abdominale.

Avoir les fameuses « tablettes de chocolat ».

Mais trop peu de monde y parvient.

Pendant longtemps je pensais (comme vous peut-être) que c’est parce que nous manquions de volonté.

Enchaîner les exercices pour muscler ses abdos, ça fait mal.

On a des courbatures. 

Des crampes parfois.

Quand on a mal ?

Nous ne sommes plus trop motivés pour continuer.

C’est à partir de ce constat que de nouvelles salles de sport ont commencé à fleurir un peu partout dans les grandes villes.

Ces salles de sport 2.0 ?

Elles viennent bouleverser les salles traditionnelles, équipées d’haltères et de tout un tas d’appareils de torture coûteux.

Leur promesse ?

Vous offrir les résultats de 4 heures de sport intensifs en seulement… 20 minutes!

Avec une promesse aussi forte, vous pensez bien que je ne pouvais pas rester sans rien faire.

J’étais curieux.

Mais pas autant que ma femme qui a voulu prendre un abonnement d’un mois.

Comme elle me disait…

« Avec les semaines que l’on a, je n’ai pas le temps de passer une heure chaque jour, quatre fois par semaine, dans une salle de fitness. »

Et je suis bien d’accord avec elle sur ce coup.

On a déjà essayé les séances collectives tous les mardis soir. 

Dès la troisième, nous n’y sommes plus retournés.

Par contre, dans cette nouvelle salle de sport, elle en est seulement à son deuxième mois d’abonnement et ses progrès commencent à se voir.

Alors qu’elle ne fait qu’une seule séance de 20 minutes par semaine.

Je dois l’avouer… C’est incroyable.

J’ai essayé de comprendre quel était le « secret » de ces salles de sport révolutionnaires.

En fait…

Tout leur concept repose sur une seule et unique technologie.

Laquelle ?

L’électrostimulation

On vous habille d’une combinaison équipée de centaines de petites électrodes qui viennent envoyer un microsignal électrique à vos muscles.

C’est totalement indolore et sans danger.

Par contre… Vos muscles se contractent immédiatement.

C’est exactement comme si vous étiez en train de faire des heures d’efforts et de mouvements. Sauf que ça ne vous prend que 20 minutes.

Mais il y a un souci tout de même.

Et de taille.

Les abonnements à ces salles de sport coûtent horriblement cher.

Plus d’une centaine d’euros chaque mois, pour 1 séance de 20 minutes par semaine.

C’est presque 30 € les 20 minutes.

J’ai eu un véritable coup de cœur pour cette technologie, parce que je sais qu’elle peut aider beaucoup de monde à retrouver une taille tonique.

Sans trop d’efforts et en peu de temps.

Alors, avec toute l’équipe XXX, nous vous avons déniché une véritable petite merveille qui utilise la technologie de l’électrostimulation (EMS) pour raffermir votre silhouette.

Il vous suffit de porter cet accessoire en restant tranquillement chez vous.

Et puisque vous l’avez sous la main, vous n’êtes pas obligé de ne faire qu’une seule séance par semaine. Vous pouvez en faire une chaque jour pendant que vous faites la vaisselle, le ménage où que vous regardez votre série préférée sur Netflix.

Parce que oui… L’électrostimulation ne vous demande pas de faire des exercices de sport.

Une fois que vous portez cet accessoire, il travaille pour vous.

Je vous laisse juste imaginer ce que vous pourriez ressentir en vous admirant dans le miroir au bout de quelques semaines d’utilisation.

Une belle ceinture abdominale raffermie.

Nous avons déjà reçu quelques messages d’utilisateurs et utilisatrices conquis.

Certains le portent en complément d’une activité physique pour accélérer les résultats.

Par exemple, Zoé nous a écrit:

« Un jeu d’enfant à utiliser. J’ai commencé au niveau 1 (très dur au début!!!) et je suis maintenant au niveau d’intensité 4!!! Je sens mes abdos qui se dessinent et qui travaillent. »

Ou encore Aurélie qui nous raconte:

« Pas hyper agréable la sensation, mais très efficace sur les abdos. C’est une méthode utilisée par mon physio pour remuscler une zone, donc je confirme que ça marche et c’est hyper discret. Ça ne se voit pas du tout. »

Et même Éric qui dit:

« Bizarre au début, mais je l’apprécie. J’ai perdu du poids au niveau du ventre et étrangement ça a aussi amélioré ma digestion. »

Honnêtement ?

Je suis convaincu que cette technologie n’a pas fini de nous surprendre, et bouleverser notre vision des exercices sportifs.

Si jamais vous pensez que ce type d’accessoire peut vous aider à retrouver des abdos bien dessinés, n’hésitez pas à consulter la page ci-dessous.

Vous y découvrirez même la promo qu’il y a en ce moment.

Toutes les infos se trouvent derrière le lien suivant:

LIEN BRUT

Au plaisir de lire votre prochain témoignage,

Julien de XXX


Pour cet e-mail, j’ai procédé exactement de la même manière que si j’écrivais à ma liste personnelle.

Ça fonctionne puisque cet e-mail a eu d’aussi bons taux d’ouverture et de clic qu’un e-mail plein d’images et de boutons, alors qu’il était brut, sans rien, que du texte.

Dans l’e-mail, je commence par parler d’un désir et de la difficulté de le réaliser. Puis rapidement, j’enchaîne en racontant une anecdote avec Doudou, mon épouse. Je me sers de ce fait réel (rien n’est inventé, tout est vrai) pour introduire une nouvelle façon de faire son sport.

C’est une fois que le procédé est introduit, et que j’ai convaincu mon lecteur sur son efficacité parce que ma femme elle-même a vu les résultats, que j’introduis mon produit. Je me suis même amusé à intégrer des témoignages dans le texte.

Concernant le prix, j’ai utilisé la technique de l’ancrage. Je me sers de l’anecdote pour positionner le tarif suffisamment haut afin que lorsque le client découvrira le prix de mon produit, ça lui semble dérisoire et qu’il achète sans hésiter. C’est une bonne méthode pour rendre l’offre irrésistible.

Comme d’habitude, j’utilise la curiosité pour inciter le lecteur à cliquer. C’est facile en rendant l’information volontairement incomplète. Vous parlez de promotion sans dire exactement quel est le pourcentage. Vous parlez de prix bas sans annoncer le montant. Tous ces petits éléments contribuent à attiser la curiosité et rendre le clic logique.

Cette Cosmétique permet de développer vos talents de copywriter. Vous vous rendez compte que vous n’avez pas besoin de mettre de gros boutons verts partout pour faire cliquer. Une bonne vieille dose de curiosité fait parfaitement l’affaire.

Pour vous exercer, je vous invite à utiliser une anecdote de votre quotidien et trouver un moyen de le connecter avec un produit physique à vendre. Le but de votre anecdote n’est pas seulement de divertir le client, mais aussi d’introduire la pièce maîtresse, l’ingrédient principal qui introduira votre produit le plus naturellement possible, sans forcer. De plus, ce petit storytelling vous rendra plus humain et les clients apprécieront.

Je suis certain que vous allez vous amuser avec ce type d’e-mail. Il y a tellement peu d’e-commerçant qui l’utilise que vous allez vous démarquer de la concurrence sans forcer.

Comment créer de beaux visuels

Je ne suis pas graphiste et je suppose que vous non plus. En 2015, alors que je créais mon tout premier blog sur la culture générale parce que je revendais des livres d’occasions sur des marketplace comme Price minister et amazon, j’ai découvert un super outil. Il est facile à utiliser, en ligne et possède une bibliothèque de templates régulièrement mise à jour. Lorsque vous avez besoin de créer un visuel rapidement pour le pied de page d’un e-mail, vous pouvez partir d’un template proposé et le modifier en incluant votre charte graphique ou celle de votre client. Mes clients en ont toujours été ravis, c’est rapide et surtout… Pas du tout technique. La prise en main ne vous prendra que quelques minutes.

En novembre 2020 j’ai voulu m’amuser et pousser mes compétences un peu plus loin. J’ai pris un abonnement à Photoshop. Je dois vous confier que ce fut un moment d’égarement (comme j’en ai eu quelques-uns cette même année), avant de me ressaisir et me recentrer sur mes compétences qui ont de la valeur : l’écriture et le copywriting.

Morale de l’histoire : il faut rester simple, capitaliser sur ses atouts et éviter au maximum la technique en vous dirigeant vers des solutions qui vous facilitent la vie.

Voilà pourquoi le petit outil dont je vous parle est idéal. Il possède un plan gratuit et la formule payante qui déverrouille toutes les fonctionnalités coûte une quinzaine d’euros par mois. C’est un investissement rapidement amorti.

Quelle taille de visuel insérer dans vos templates d’e-mail ?

Pour les pieds d’e-mails, je crée des visuels au format 1280 x 720 pixels (le même qu’une miniature de vidéo Youtube). Je ne sais pas si c’est un format correct pour cet usage, mais je trouve que ça fait l’affaire.

Ensuite pour le visuel en haut et entre les paragraphes, c’est le format 650 x 500 pixels qui s’adapte le mieux aux écrans d’ordinateur et smartphone. Je ne vous conseille pas un autre, car c’est le plus couramment admis dans le milieu.

Ah oui, j’allais oublier… Le nom de l’outil est : SNAPPA. Mais vous pouvez utiliser également l’incontournable logiciel Canva®. Il intègre maintenant l’Intelligence Artificielle pour la création d’image et il met à votre disposition une bibliothèque de modèle en constante évolution.

Inscrivez ces noms dans votre moteur de recherche et vous le trouverez facilement. Voilà, maintenant vous avez ce qu’il faut pour être autonome afin de créer des visuels pour vos e-mails e-commerce.

Petite astuce pour toujours augmenter les taux de clics (et donc vos chances de vendre plus)

Lorsque vous utilisez des cosmétiques dans lesquels il y a plusieurs images, je vous invite à mettre le lien du produit à vendre, sur toutes les images de l’e-mail. Ainsi, que vos lecteurs cliquent sur le logo en haut du message, la photo émotionnelle ou l’image du pied de page (sans parler des boutons bien entendu), ils atterriront systématiquement sur la page de présentation du produit que vous vendez. C’est tout bête, mais les gens aiment cliquer sur les images qu’il y a dans les e-mails afin de les voir en plus grands. Ce serait donc dommage de perdre un clic en omettant d’insérer le lien vers la page de présentation du produit.

La seule exception est la sixième cosmétique, qui elle est un texte brut avec un seul et unique lien affiché en brut (l’URL complet) à la fin du message, juste avant la signature.

J’espère que ce guide vous aura été utile.

Je vous encourage à vous créer un planning éditorial dans un tableur de type Excel®, Numbers ou Google Sheet® afin d’avoir un suivi sur les différentes cosmétiques que vous avez déjà utilisé pour vos produits que vous vendez par e-email.

Pensez à varier les 9 méthodes pour écrire un e-mail avec ces différentes cosmétiques. De cette manière, il vous sera possible de vendre un même produit avec des dizaines de façons différentes. Ça aura pour effet de ne pas lasser votre clientèle et d’observer ce qui fonctionne le mieux selon la saison et le produit.

Comme je le recommande souvent, amusez-vous lorsque vous écrivez parce que les bonnes émotions se transmettent à travers les mots.

Et les bonnes émotions permettent de vendre toujours plus facilement.

À bientôt,

Julien

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Selon la revue Scientific American, la lecture sur des écrans « provoque une plus grande fatigue mentale et il est plus difficile de se souvenir de ce qu’on a lu. » D’autres experts ont observé que les personnes qui lisent sur papier mémorisent mieux. Voilà pourquoi, chaque mois je publie au format imprimé une lettre regroupant 3 chroniques inédites qui ne sont pas publiées sur le site. C’est un moyen efficace pour retenir et appliquer ce que vous apprenez 🙂