6 points communs entre un copywriter et un artiste

Il y a quelques jours j’ai rendu le plus gros dossier copywriting qu’il m’ait été donné de réaliser.

Un véritable challenge.

12 pages entièrement optimisées SEO.

Avec recherches de mots clés et répartition de ces mots pour chaque page.

Le challenge n’était pas la rédaction en soi, mais plutôt l’optimisation pour que lorsque je passe chaque texte dans le logiciel SEO, le chiffre 100% apparaisse.

Ça prend clairement le double de temps.

Mais l’autre challenge a été de travailler sur la thématique de la cliente.

Elle possède une galerie d’art, développe sa propre marque d’objets design et part à la conquête de nouveaux marchés sur internet.

Je n’ai jamais fait de recherches aussi approfondies. Ce qui s’explique par le fait que je n’y connaissais pas grand-chose en art. Et j’étais bourré de préjugés.

Et ce que j’ai découvert m’a fasciné.

J’ai regardé pas mal d’interviews d’artistes et plus j’en regardais, plus j’entendais des phrases qui venaient allumer une nouvelle ampoule dans mon esprit.

En fait, il y a beaucoup de similitudes entre l’artiste et le copywriter.

L’artiste appréhende son métier comme un copywriter appréhende un nouveau dossier.

  • Il a besoin de ressentir la matière et c’est elle qui va le guider dans la création de l’œuvre. Le copywriter va se laisser guider par ses recherches et découvertes pour en extraire un message logique et pertinent.
  • L’artiste ne peut pas se laisser dicter ce qu’il faut faire. C’est un mode d’expression où les sentiments sont au centre. Celui qui admire l’œuvre va décrypter ces sentiments et en avoir d’autres. Le copywriter va exprimer ses convictions en fonction de ses recherches et de sa compréhension du marché. Il n’ira pas à l’encontre de ses convictions. Sinon le texte ne serait plus convaincant.
  • La créativité s’apprivoise. Elle n’agit pas sur commande et ne travaille jamais de force.
  • Une véritable création n’est pas le résultat d’une manipulation de la matière. La matière se respecte et l’artiste la travaille avec amour. Idem pour le copywriter. Il ne peut pas rédiger un texte de qualité s’il fait dire aux sources ce qui n’est pas vrai. Déformer la vérité pour la rendre plus vendeuse et accrocheuse est la voie de la facilité. On ne peut pas se moquer éternellement de l’intelligence des gens.
  • L’artiste et le copywriter ont leurs rituels. Ces petites actions qui les conduisent à un état créatif qui les fait se sentir vivants. C’est une manière d’apprivoiser la créativité.
  • Certains artistes commencent à travailler pour des clients et font ce que l’on appelle de “l’art appliqué”. Plus tard, ils espèrent créer seulement des œuvres qu’ils choisissent eux-mêmes de créer. Le copywriter peut débuter en écrivant pour des clients. Jusqu’au jour où il produira les textes selon ses envies et sa créativité.

On pourrait continuer comme ça indéfiniment.

Mais je vais m’arrêter sur ce dernier point.

Lors de mes recherches, j’ai découvert la différence qu’il existe entre l’art appliqué et l’art plastique.

L’art appliqué, c’est un client qui commande une œuvre à un artiste.

L’art plastique, c’est l’artiste qui va créer des œuvres et les clients vont acheter celles qu’ils aiment.

Vous comprenez la différence ?

Quand j’ai entendu ça, j’ai immédiatement compris que le métier de copywriter était intimement lié au monde de l’art.

Beaucoup d’artistes débutent en créant des œuvres que des clients leur commandent. Ils doivent donc gérer cette relation client, prendre en compte les besoins et les souhaits du client, et parfois… Tenter de corriger le point de vue de leurs clients parce que l’artiste n’est pas qu’un simple outil entre les mains du client.

Par exemple, un graphiste peut débuter en faisant de l’art appliqué.

Il est payé grâce aux missions que lui payent ses clients.

Mais au bout de quelques années, notre graphiste aura envie de créer uniquement les designs qui lui plaisent. Selon ses inspirations et ses envies du moment.

Il pourra alors les mettre en vente.

Des clients viendront regarder sa galerie et choisir les designs qui les intéressent.

Le processus est alors inversé.

En art plastique, c’est l’artiste qui crée pour lui.

Il met ensuite ses œuvres en vente sur son site, en galerie etc. Des visiteurs et des amateurs d’art viennent admirer son travail, ont des coups de cœur et achètent.

Pour certains copywriters, le processus d’évolution est le même.

Un beau jour, ils écriront des textes avant tout pour leur plaisir.

Et ce sont les clients qui viendront les acheter.

Parce qu’il ne sera plus possible de les faire travailler à la commande.

Et vous ? Faites-vous de l’art appliqué ou de l’art plastique ?

Julien

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Selon la revue Scientific American, la lecture sur des écrans « provoque une plus grande fatigue mentale et il est plus difficile de se souvenir de ce qu’on a lu. » D’autres experts ont observé que les personnes qui lisent sur papier mémorisent mieux. Voilà pourquoi, chaque mois je publie au format imprimé une lettre regroupant 3 chroniques inédites qui ne sont pas publiées sur le site. C’est un moyen efficace pour retenir et appliquer ce que vous apprenez 🙂