En marketing, il y a ceux qui veulent en faire trop…
Et il y a les autres.
Il y a quelque temps j’ai regardé un reportage sur Arte qui parlait de la fast fashion.
Vous savez, ce sont ces enseignes qui proposent 24 collections par an, avec des vêtements bon marché fabriqués dans des pays à bas coût. Les magasins de type H&M, New-Yorker et compagnie.
Finalement, ils ne vendent plus de vêtements, mais… Un prix.
Après le fast food, la fast fashion.
D’après l’enquête, le modèle économique du secteur de l’habillement n’a pas évolué depuis des décennies.
Autrement dit, si vous voulez rivaliser, il faut soit en faire plus qu’eux à de meilleurs prix.
Ou bien…
Ce que je préfère le plus : aller dans une direction opposée ????
Et c’est là que ça devient intéressant pour nous.
Un couple allemand a décidé de relancer une marque ancienne de vêtements. Dans une petite ville des alpes suisse, ils ont remis en état de marche des métiers à tisser 100% mécaniques. Certaines de ces machines datent de la fin du 19ème siècle.
Toutes les usines de fabrication de tissus de la région étaient fermées depuis bien longtemps.
Délocalisées en Chine ou ailleurs.
Coup de chance: il ne restait plus que deux personnes capables de mettre en état de marche ces vieux métiers à tisser.
Côté qualité ?
Un tissu épais avec une belle maille régulière.
Le genre de textile que l’on n’a plus vu depuis plusieurs dizaines d’années.
Une qualité d’une autre époque.
Et cette petite marque ne fabrique que 2 collections par an.
Il n’y a pour ainsi dire aucun nouveau modèle, car ils produisent uniquement des basics.
Ce qui nous amène au point du jour :
À un moment donné, l’un des propriétaires se trouvait au milieu des métiers à tisser. Il a fait une remarque qui m’a bien fait réfléchir.
La voici:
“Nous voulons vendre des vêtements de qualités que nos clients garderont longtemps. Nous travaillons comme nos métiers à tisser : lentement. Nous faisons de la slow fashion.”
Travailler lentement.
Ce mot m’a fait penser à un livre de Ben Settle que j’avais lu, dans lequel il parlait de “bateau mou”.
Autrement dit, être un géant qui se déplace lentement.
Quand on travaille seul, il est difficile d’être au four et au moulin. On se met trop de choses sur le dos. On veut être partout. On est prêt à adopter des méthodes marketing utilisées par de grosses entreprises qui ont des dizaines de salariés.
Mais…
Comment peut-on utiliser les mêmes méthodes quand on est seul ou à deux ?
Sans risquer de faire un burn-out ?
Il est de loin préférable d’adopter un marketing mou.
Un système qui vous permet de sortir des nouveautés (sans trop en faire), travailler votre acquisition de trafic et faire votre suivi sans travailler beaucoup plus. Et pour y arriver, il faut fournir les efforts là où il faut.
Un système aussi bien valable aux e-commerçants qu’aux pigistes.
Parfait quand on travaille seul ou en couple.
Le marketing mou consiste à accomplir des actions précises sur le long terme avec régularité. Mais puisque vous n’avez pas beaucoup de mains, vous ciblez vos actions.
Un exemple ?
???? Pour le trafic, au lieu de se disperser sur plein de plateformes, concentrez-vous sur une (YouTube, Tik Tok, Substack, WordPress, ou de manière plus large: Google)
???? Pour la vente, focalisez-vous sur des produits que vous affectionnez tout particulièrement et que votre audience veut déjà. Et si vous n’avez pas encore d’audience, imaginez celle que vous voulez afin de lui parler de manière à l’attirer.
???? Pour ce qui est du suivi des prospects ou des clients, mettez en place un planning éditorial de contenu envoyé par e-mail. Rares sont les indépendants qui font leur suivi. Ils créent toujours du contenu pour avoir plus de trafic en oubliant les personnes qui ont déjà acheté et celles qui ont manifesté un intérêt sans avoir encore acheté.
Vous avez donc vos 3 ingrédients:
- Prospection
- Vente
- Suivi
Et la roue tourne.
S’il manque l’un des 3 ingrédients, vous pourrez obtenir des résultats sans perspective de croissance. Vous deviendrez juste « mou », et non un “bateau mou ». Ce que vous ne voulez pas, j’en suis convaincu.
En fait, ces 3 ingrédients forment la recette de toute affaire commerciale depuis la nuit des temps.
Les technologies offrent tout un tas de nouveaux outils pour exploiter chacun d’eux.
Focalisez-vous sur un en particulier.
Mais travaillez avec les 3 ingrédients.
Sinon, vous n’aurez jamais la recette du bateau mou.
Amicalement,
Julien