Je me lance dans la reliure
Depuis que vous me connaissez, vous avez certainement compris que j’aime les livres papier.
L’odeur du papier. Le bruit du livre qui craque lorsqu’on l’ouvre. Le son du surligneur qui glisse sur une idée qui nous interpelle.
Rien ne remplace le livre physique.
Ces dernières années, j’ai traduit des dizaines de rapports, de livres et autre contenu de marketing et de copywriting. Puisque l’essentiel du contenu est en anglais et que je suis plus à l’aise pour étudier dans ma langue natale, je fais ce travail d’érudit.
Cependant, une fois traduit, ces documents restent dans mon ordinateur, perdu dans un coin du disque dur. Contrairement au support physique, je n’ai pas ces documents sous la main dans lesquels me replonger pour y chercher une information ou l’étudier de nouveau.
L’année dernière, j’ai tenté de remédier au problème en achetant des portes documents. Bien sûr, depuis, je les consulte plus souvent que lorsqu’ils étaient juste au format numérique.
Mais, il y a un autre problème.
Les feuilles sont dans des pochettes plastiques. Je ne peux donc pas écrire et souligner comme je le souhaiterais.
Étudier, c’est écrire, souligner et annoter.
Et, ça, c’est possible seulement lorsqu’on étudie depuis un livre papier.
Il y a quelques mois, j’ai donc décidé de m’intéresser à la reliure.
J’y ai découvert un univers fascinant qui réunit des amoureux des livres.
Progressivement, je me suis équipé. J’ai acheté du fil, un poinçon, des aiguilles et du carton rigide pour couverture.
Alors que tout ce matériel reposait dans un coin de tiroir de mon bureau, samedi dernier, il m’est venu l’envie de me lancer. Et, j’ai relié mon tout premier cahier.
Il existe des dizaines de méthodes de reliure. Mais, celle qui me plaît particulièrement, c’est le fait de coudre un ensemble de cahiers qu’ensuite, on rassemble avant d’y ajouter une couverture pour en faire un livre.
Un livre de poche, par exemple, est un ensemble de feuilles mobiles que l’on relie avec de la colle. On y ajoute ensuite une couverture cartonnée souple.
Cette méthode de reliure est visiblement plus simple et rapide à faire.
Toutefois, on ne peut pas ouvrir entièrement l’ouvrage pour le poser et l’étudier.
Pour qu’un livre reste ouvert lorsque vous le posez sur une table, il est nécessaire que ce soit un livre regroupant des cahiers cousus.
Voilà pourquoi je m’intéresse particulièrement à cette méthode de reliure.
C’est fascinant et, pour la première fois, je rentre dans les entrailles du livre.
Prochain objectif : relier un ouvrage de Ben Settle que j’ai terminé de traduire l’année dernière. Je l’avais mis dans un porte-document, mais je ne peux pas l’étudier correctement.
Je suis déjà impatient de le relier et d’avoir ce bel objet sous les yeux, prêts à être étudié.
Ça me donne également des idées pour créer des produits d’informations exclusivement au format physique. Je trouve que c’est un bon moyen de mélanger l’écriture, le marketing et l’artisanat.
Comme quoi, l’association de compétences permet l’émergence d’idées.
Le Dabe