Je n’aime pas écrire pour les autres
Ce que vous pouvez faire lorsque la commande d’un client ne vous inspire pas
Je me souviens des cours de sport quand j’étais à l’école primaire.
Avant de commencer, on nous demandait de courir autour du terrain de foot.
L’hiver, il faisait froid.
Mais, au bout de deux ou trois tours, ça allait mieux. Ensuite, quand l’échauffement était terminé, on avait limite chaud. Finalement, ça porte bien son nom.
Il y a un parallèle intéressant à faire avec l’écriture.
Avant de commencer à rédiger le projet d’un client, je fais faire des tours de terrain à mes doigts. Comme s’ils avaient besoin de se dégourdir, de s’échauffer. Personnellement, cet échauffement représente l’écriture d’une idée ou d’une chronique.
Une fois chaud ?
Écrire pour le projet d’un client coule de source.
Il sort plus facilement.
Cependant, il y a quelque temps, un client pour qui j’ai rédigé tout le copywriting de son site, m’a commandé 24 articles de blogs d’environ 500 mots chacun. Cela correspond à l’écriture de 24 chroniques comme celle que je publie sur Substack. Le truc, c’est qu’écrire 24 articles sur le thème des chats… Comment dire… C’est quelque peu barbant. On a vite fait de tourner en rond tel un chat qui pourchasse sa queue.
Alors, je l’avoue, ce n’est pas comparable avec l’écriture de la Chronique du Dabe, mon terrain de jeu.
Lorsque j’en ai assez ?
Je réécris un truc pour moi.
Comme cette chronique, par exemple, que j’écris entre deux projets. Ainsi, je viens de travailler une heure sur un article de blog à livrer à un client. Maintenant qu’il est livré, je dois passer à l’écriture d’une page produit pour une marque de cosmétique. Je n'en ai pas particulièrement envie, mais il faut le faire. Par conséquent, je décide de refaire un petit tour de terrain pour me chauffer pour ce second travail d’écriture.
Ce principe d’échauffement vaut pour n’importe quel travail de création.
Par exemple, Doudou fait de la couture.
Elle n’aime pas particulièrement coudre des créations pour les autres.
Ce qui la motive plus que tout, c’est de coudre ce qui lui donne envie sur le moment. Avoir le plaisir d’enfiler son vêtement à la fin, de faire des ajustements pour que ça lui tombe comme un gant.
Alors lorsqu’elle doit coudre une nouvelle création pour sa boutique en ligne, elle aime se faire une journée couture rien que pour elle. Une sorte d’échauffement pour se mettre dans le bain. C’est sa préparation mentale.
Voilà pourquoi je reste convaincu que chaque créateur et chaque créatrice devrait avoir un petit projet personnel.
Un projet sur lequel faire des tours de terrain avant de commencer à travailler pour les autres.
En avez-vous un ?
Si ce n’est pas le cas, réfléchissez à ce que vous pourriez faire en lien avec votre savoir-faire. Un petit jardin rien qu’à vous dans lequel vous allez améliorer vos compétences et tester de nouvelles choses.
Vous verrez, vous progresserez toujours plus vite et la sensation de travailler disparaîtra.
Plutôt sympa, non ?
Le Dabe