Travailler (presque) sans internet
Comment retrouver le plaisir de réfléchir tranquillement et de créer sans en faire moins.
Récemment, j’ai eu une coupure d’internet. Au début, je pensais que c’était un petit bug. Le temps de prendre ma douche et tout serait rentré dans l’ordre.
En fin de journée, toujours pas d’internet.
Ça reviendra demain, me suis-je dit.
Le lendemain matin ?
Rien.
J’ai de nouveau laissé passer la journée.
J’en ai profité pour m’avancer sur l’écriture du projet d’un client.
Au lieu de faire une fixation sur la panne d’internet, je m’habituais.
En fait…
Je commençais à aimer ça.
Je suis sorti du bureau pour m’installer sur la table du salon avec l’iPad.
J’avais la sensation d’être un écrivain avec sa machine à écrire.
J’ai ouvert mon application d’écriture, Ulysses. Qu’est-ce que je l’aime cette app. Tellement minimaliste.
Je suis entré dans un flow de travail agréable. Le temps n’exerçait plus son pouvoir sur moi.
J’ai écrit une newsletter de plus de 2000 mots. J’ai terminé le dossier d’un client.
Ça faisait un bail que ma productivité n’avait pas été aussi puissante.
La journée s’est terminée avec un sentiment de bien-être profond. Vous savez, ce plaisir du devoir accompli. Du travail bien fait.
J’en avais oublié que l’on avait plus internet.
Le soir venu, je décide tout de même de contacter le service client de free.
Un technicien est venu le lendemain. Le problème ne venait pas de la box. Ni de la prise. C’était plus grave.
On nous a fixé un nouveau rendez-vous pour le week-end. Le technicien a eu du retard et nous avons dû partir. On s’est croisé. Internet est resté en panne.
Au total, nous avons passé une semaine sans box.
Certes, j’activais parfois le partage de connexion. Mais juste pour les tâches dont je n’avais pas le choix.
Résultats ?
Ça faisait un moment que je ne m’étais pas autant régalé.
Ma productivité a explosé.
J’ai beaucoup écrit. Mes journées de travail étaient plus courtes. Je me concentrais plus facilement. J’ai nettement passé plus de temps à lire. Je me suis senti beaucoup mieux.
Puis internet est revenu.
J’ai alors pris un engagement.
Lequel ?
Repenser mes journées de travail. Réduire mon utilisation d’internet. Écrire sur un carnet. Lire plus. Réduire les distractions.
Au lieu de tout garder pour moi, je me suis dit que c’était l’occasion de vous écrire une newsletter. Après tout, être plus productif en réduisant la durée de vos journées de travail tout en se sentant plus épanouie… Ça ne peut que vous intéresser. Enfin, je l’espère.
Si vous ne me connaissez pas, je suis Julien, un copywriter curieux. Quand je n’écris pas pour des clients, je publie cette newsletter que vous vous apprêtez à lire en même temps que 74 autres abonnés. Petit à petit, ça grossit. Merci beaucoup pour votre soutien et vos encouragements.
Cette édition est une lettre ouverte à tous celles et ceux qui veulent allier création et bien-être.
Ce qui vous attend :
La recherche de l’outil parfait.
Couper ce bruit et me simplifier la vie.
Quelques astuces pour remplacer le numérique par de l’analogique et réduire les distractions.
Quand on bosse sur internet ?
Il est facile de tomber dans l’obsession de la productivité.
Cette obsession nous pousse à poursuivre une quête :
La recherche de l’outil parfait.
L’outil parfait pour écrire.
L’outil parfait pour gérer son temps.
L’outil parfait pour la gestion de son activité.
L’outil parfait pour la création de son site web.
La recherche de chacun de ces outils nous fait passer du temps sur YouTube. On regarde plein de vidéos de comparatif. On ouvre des comptes gratuits. On prend des périodes d’essais. On passe des heures à comprendre comment ça fonctionne. On regarde des tas de tutos sur YouTube.
Au final ?
On passe plus de temps à procrastiner, à repousser l’échéance du travail à faire en se persuadant qu’on a commencé à travailler.
Mais…
Les journées passent et les tâches essentielles ne sont toujours pas accomplies.
Alors, on se sent encore plus mal.
Anxieux.
Le perfectionnisme s’installe.
Sous le prétexte qu’on veut « bien faire notre travail », on tombe dans une analyse qui nous paralyse.
La solution ?
Je ne la voyais pas.
Répondre à mes messages, consulter mes courriels et passer des appels vidéo à tout moment… Toutes ces tâches chronophages, ce « bruit technologique » qui m’empêchent d’effectuer les actions qui demandent de la concentration… Je pensais que c’était ça « travailler ».
Pourtant, j’avais envie d’une chose :
Couper ce bruit et me simplifier la vie.
De quoi avons-nous besoin pour faire tourner notre activité ?
Relancer un prospect. Écrire un e-mail. Publier une nouvelle newsletter. Travailler sur un dossier de client.
La plupart de ces actions ?
C’est de l’écrit.
Et, quel est notre principal obstacle à l’écriture ?
Les distractions.
Cette panne m’a permis de me couper de ce qui nourrit la plus grande usine à distraction de notre époque : internet.
Internet ? C’est juste un moyen de communication.
J’aime bien les vieilles séries TV du style Columbo ou Arabesque. C’est une fenêtre ouverte sur une époque que je n’ai pas connue. On y voit des machines à écrire, des téléphones filaires, tous ces outils offrant des rythmes de travail très différent de ceux qu’on connait.
Pour communiquer, les gens s’envoyaient une lettre ou se passait un coup de fil. Sans téléphone portable, ils n’étaient pas tout le temps joignable. Ils pouvaient facilement se concentrer sur une action avec peu de chance d’être interrompu.
Le temps que Columbo peut passer au téléphone et qui lui est nécessaire pour résoudre son enquête est ridicule. Il n’a pas besoin d’être constamment en communication au téléphone pour travailler.
Je parle beaucoup de téléphone, car c’était le moyen de communication le plus avancé de son époque.
L’essentiel de son travail s’effectue donc « hors connexion ».
Aujourd’hui ?
Entre les notifications des applications, les réseaux sociaux, nos smartphones plus notre fâcheuse tendance a laissé vagabonder notre esprit sur le web…
Beh, les possibilités d’être interrompus sont énormes.
L’immense majorité de ces distractions ?
Elles proviennent d’internet.
Et quand on y pense, internet n’est pas nécessaire à l’action principale qui permet de faire tourner notre activité : écrire.
Par exemple, j’ai commencé à écrire cette newsletter dans l’avion lors de notre vol entre Perpignan et Birmingham. Et à l’heure où j’écris cette phrase, je suis à la médiathèque de Sainte-Marie de la mer. Et mon iPad est en mode avion.
Tout ça pour dire qu’internet va me servir que durant une seule étape de la publication de cette newsletter : sa mise en ligne.
Et combien de temps va me prendre cette mise en ligne ? 15 à 20 minutes. Juste le temps de la mettre en forme sur Substack et de cliquer sur « Publier ».
Autrement dit, peut-être 10% du temps total que m’aura demandé la production de cette newsletter.
Je n’ai pas besoin d’avoir du matériel ultrasophistiqué ni d’outils extraordinaires pour écrire une newsletter, un e-mail ou réfléchir à la proposition commerciale que je présenterais à un client.
Et vous non plus.
Un cahier, un carnet, une ramette de feuille A4, un stylo et des feutres font l’affaire. On s’installe sur la table du salon ou à la médiathèque de son quartier et c’est tout.
Revenir au minimum vital m’a libéré d’un poids.
Celui d’être tout le temps connecté avec ce besoin de se sentir obligé d’être disponible pour n’importe qui à n’importe quel moment.
Cette panne d’internet a été le point de départ d’actions me permettant d’enlever du numérique pour laisser de nouveau la place à de l’analogique.
Quelques astuces pour remplacer le numérique par de l’analogique et réduire les distractions.
Voici donc quelques astuces que je vous invite à mettre en place pour améliorer votre productivité, vous simplifier la vie et, en résumé, vous sentir plus heureux.
Transformer votre smartphone en dumbphone.
J’en avais marre de déverrouiller mon iPhone pour un oui ou pour un non. Je me suis surpris à le déverrouiller sans en connaitre la raison. Ce petit appareil « intelligent » qui est trop connecté a besoin de limites. J’ai installé une super application qui a transformé mon smartphone en dumbphone. Traduisez par : « téléphone idiot ». Fini les petites applications ultra-colorées, les notifications dans tous les sens et les animations qui font de nous des joueurs de casino dépendant à la dopamine. Je suis allé au magasin de réparation de téléphone portable en bas de chez moi, et je leur ai demandé de me poser un film mat. Depuis plusieurs semaines, mon téléphone ressemble à une liseuse et me sert essentiellement à téléphoner et envoyer des messages textes. Plus de YouTube, plus d’e-mails. Ces loisirs sont réservés à des périodes limitées de la journée depuis mon ordinateur. C’est tout. J’ai récupéré plus de 5h par semaine.
Acheter un carnet de poche.
Je ne sais pas si c’est pareil pour vous, mais j’ai toujours des idées qui me viennent à l’esprit pendant que je marche, que je vais faire des courses ou que je suis chez des amis. Quasi, chaque jour, on a besoin de se rappeler de ne pas oublier de faire ceci ou cela. Il n’y a plus de mayo. Le liquide vaisselle est presque terminé. On a toujours besoin de noter un truc. À Birmingham, je me suis acheté un carnet de poche. C’était lors de notre visite du musée du stylo (si si ça existe !). Il rentre dans la poche et je l’ai toujours avec moi. Au lieu de sortir mon téléphone pour y inscrire des notes que j’oublie de consulter, je les écris dans ce carnet. Quand on a ces moments où l’on s’ennuie, au lieu de sortir son téléphone pour faire défiler un fil d’actualité sans fin, vous allez vous surprendre à sortir ce petit carnet. C’est une activité nettement plus saine.
Couper les écrans le soir.
C’est loin d’être facile. Surtout quand on est fatigué et que l’on a envie de se poser sans réfléchir devant notre série TV du moment. Avec Doudou nous avons commencé par nous fixer des soirs où l’on prenait un livre au lieu d’allumer machinalement la télé. Depuis, je relis des BD de Donald et de Mickey. J’aime les histoires d’aventures. Je peux lire aussi la Bible, même si je préfère la lire le matin (ça permet à mon cerveau de commencer avec de belles pensées qui vont conditionner le reste de ma journée). Moins d’écrans permet de ralentir notre cerveau et notre rythme cardiaque. On dort mieux.
Se connecter uniquement pour ce qui est nécessaire.
Un téléphone moins distrayant. Un petit carnet. Des soirées sans télévision. Ces actions redonnent le goût à la lecture, à la réflexion, aux discussions et à l’écriture. En résumé, c’est bon pour notre santé mentale. L’action suivante que je vous suggère d’essayer est de vous connecter à internet lorsque c’est vraiment nécessaire. Un peu comme notre cher inspecteur Columbo qui passe un coup de fil pour demander une info à un collègue. On se connecte à internet pour ce qui nécessite une connexion internet. Ça peut être pour mettre en ligne un contenu, traiter un e-mail ou autre. Le tout est de se fixer une limite. Vous n’aurez certainement pas besoin d’être devant un écran d’ordinateur toute une journée. Prenez 20 minutes pour traiter vos e-mails. Mettez un minuteur s’il le faut. Recommencez le lendemain. Vous verrez que vos journées seront plus productives avec le stress en moins.
Aller à l’essentiel.
D’après Léo Babauta, c’est un art. Je termine la lecture de son livre « L’art d’aller à l’essentiel ». Il comporte beaucoup d’astuces intéressantes pour celles et ceux qui sont à la recherche de moins de bruit numérique et qui veulent retrouver le plaisir et le temps de faire les choses à un rythme naturel. À la liste que nous venons de voir, vous pouvez y ajouter un agenda papier et un cahier de travail pour toutes vos notes et travaux d’écriture. Mais bon, cette newsletter n’avait pas pour objectif de vous faire remplacer tous vos outils numériques par de l’analogique. Juste faire cohabiter les deux pour retrouver le plaisir de réfléchir tranquillement et de créer.
C’est tout pour cette édition.
Une fois de plus, je n’ai pas réussi à respecter mon objectif d’écrire 1000 mots. Celle-ci va de nouveau faire plus de 2000 mots. Je dois me faire une raison, c’est le format qui me correspond.
Qu’est-ce que je suis bavard ! J’ai commencé cette newsletter en mode journal intime. Pour être franc, je ne savais pas où ça allait me mener. Je pensais terminer au bout de 500 mots.
Comme quoi, parfois, les idées nous viennent en écrivant. Il suffit d’écrire les premières phrases. Les autres suivront.
J’espère que cette édition vous a plu. Si oui, n’hésitez pas à me le faire savoir en appuyant sur le petit cœur. Vous n’imaginez pas à quel point ça me fait plaisir quand, lors d’une séance de traitement des e-mails, je vois qu’on a aimé une de mes newsletters 🥰
À part ça…
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