Je n’arrivais plus à écrire. Voici ce que j’ai fait.
La longue traversée du désert d’un amoureux de l’écriture (et comment sortir du cercle vicieux si vous n’arrivez plus à écrire).
Hello les amis 🤓
Moi c’est Julien, un copywriter indépendant spécialisé en e-commerce, mais avant tout… un incorrigible curieux. Amoureux d’écriture et de lecture, j’aime associer mon travail de vendeur/ écrivain avec les plaisirs simples et authentiques de la vie.
Lorsque je n’écris pas pour des clients, j’en profite pour publier ce bulletin que vous vous apprêtez à lire en même temps que 70 autres curieux et curieuses. Vous l’aurez compris, nous sommes ici en petit comité.
Ce bulletin a pour objectif de vous aider à booster votre productivité sans sacrifier votre bien-être, apprendre plus facilement, et améliorer vos talents de vendeur.
Puisque nous sommes entre nous, n’hésitez pas à laisser un commentaire pour me donner votre avis ou des idées pour les prochains numéros. Je vais essayer d’en publier un par mois.
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Quoi qu’il en soit, bienvenue dans cette nouvelle édition !
Au programme ce mois-ci :
Ça faisait un bail !
Votre cerveau aussi a besoin d’exercice physique
Cal NEWPORT m’a tenu en haleine
✍️ Ça faisait un bail !
C’est le moins que je puisse dire. En jetant un œil à la dernière chronique publiée, je m’aperçois qu’elle date du 24 avril de l’an 2024. Une éternité pour un gars qui publiait chaque jour il y a seulement quelques années.
Je pourrais vous sortir tout un tas d’excuses. Après tout, elles sont faites pour ça.
Mais bon, la réalité est que j’ai consacré toute mon énergie professionnelle au projet SHOPIWEB sorti il y a bientôt 3 ans avec mon collègue Xavier. Entre les vidéos YouTube, les articles pour la documentation en ligne, les emails quotidiens et le coaching… Ça ne laisse plus beaucoup de temps pour le reste.
Mais si ce n’était que ça…
La vraie raison ?
C’est que j’ai perdu mes bonnes habitudes d’autrefois.
Bah oui parce qu’il y a plus de 3 ans, mes journées étaient réglées comme du papier à musique. Lecture. Écriture perso. Écriture pour les clients. Le tout avec une bonne tasse de café chaud. La roue tournait ainsi et ça agissait comme une sorte de dynamo. Cette routine créative se nourrissait de sa propre énergie.
Un sentiment agréable que je pensais acquis.
Puis l’élan s’est arrêté. La dynamo n’a plus été alimentée. La suite, vous la connaissez.
Alors, pour ma défense, j’ai bien essayé quelques fois de la relancer. Mais en vain.
Je n’y arrivais plus.
J’ai cherché encore et encore à comprendre d’où venait le problème. J’avais la nostalgie de l’époque où j’envoyais un e-mail par jour à ma liste ainsi qu’un bulletin papier par la poste chaque mois. Pourtant, j’écrivais à côté pour des clients et je ne travaillais pas tant que ça.
Qu’est-ce qui avait bien pu briser cet élan ?
Où était passée cette joie à écrire pour toi cher lecteur ?
Quel événement a mené à cette transformation, celle de n’écrire que pour ses clients et non plus pour son propre plaisir ? Pour son activité ? Son petit jardin ?
En fait, j’ai réussi à mettre le doigt sur ce qui clochait.
Il m’aura fallu quasi 3 ans de frustration et de soirées à relire mes cahiers de travail pour comprendre pourquoi j’en étais arrivé là.
Au lieu de garder ces réflexions pour moi, ce sera la petite leçon de cette édition. En espérant que ça vous soit utile au cas où vous ayez, vous aussi, cette longue traversée du désert de la créativité écrite.
👨🏼🏫 Votre cerveau a aussi besoin d’exercice physique
Si vous travaillez dans le domaine du savoir et de la création de contenu, le muscle le plus important est celui de la créativité.
Malheureusement, vous avez certainement un planning bien rempli qui vous oblige à devoir faire des choix. Bien souvent, ces choix vont vers la réalisation des tâches les plus urgentes. Comme vous le savez, les tâches les plus urgentes ne sont pas les plus importantes.
Que vous soyez copywriter ou rédacteur web, notre force réside dans notre capacité à imaginer des histoires, structurer des argumentaires, développer des idées ou encore, trouver les bons mots pour convaincre une personne de faire telle ou telle action.
Ne nous voilons pas la face, l’écriture apporte plaisir et douleur. Deux sensations opposées qui semblent ne pas faire bon ménage. Mais, c’est ce changement brutal d’un état à l’autre qui rend les créateurs accros à la pratique de l’écriture.
Si écrire pour soi est déjà douloureux, que dire d’écrire pour un client ?
J’ai toujours trouvé facile de commencer ma journée en écrivant pour moi avant d’écrire pour les autres. Cependant, j’ai récemment traversé une période difficile. Si désagréable qu’elle m’a rendu triste. Ces dernières années, j’ai passé tout mon temps à écrire pour des clients. Au point où, j’en suis arrivé à ne plus aimer écrire.
Je ne pensais pas que ça pouvait arriver.
Plusieurs fois, j’ai essayé de recommencer mes journées en écrivant pour moi.
Vous l’avez sans doute constaté l’année dernière lorsque j’ai tenté de reprendre ma newsletter. Mais c’était si douloureux.
J’ai cherché désespérément d’où pouvait venir ce mal-être de l’écriture.
Puis, il y a quelques semaines, j’ai identifié le problème.
C’est arrivé par hasard.
Alors que je devais écrire une nouvelle version de la page de vente du projet principal sur lequel je travaille, je stagnais depuis des mois. Je ne vous parle pas ici d’un simple blocage ou d’un manque d’idées. Lorsque ça arrive, au bout de quelques heures ou quelques jours, le problème se dissipe et la situation se débloque. Là, je vous parle d’un blocage qui a duré presque 6 mois.
J’ai tout essayé. Enfin, je le croyais.
Il n’y avait rien à faire, je n’arrivais pas à taper ce fichu argumentaire.
Habituellement ?
Deux à quatre heures suffisent pour écrire une première version d’un argumentaire correct, que je peaufine ensuite dans les jours qui suivent. Mais là… Je ne me reconnaissais plus. Après des mois de souffrance, j’ai pris une décision radicale : ne plus écrire.
J’ai alors commencé à utiliser des outils d’IA. Je ne voulais plus écrire, mais je devais livrer des textes. Désespéré, j’ai voulu faire faire à une machine ce que je ne me sentais plus capable d’accomplir.
Les résultats m’ont surpris. Rapidement, je me suis rendu compte que ma satisfaction relevait plus de l’effet de surprise que de la joie qui découle du travail bien fait. Un peu comme la surprise que l’on a quand on arrive à faire faire quelque chose à son chien, je réussissais à faire écrire à une machine un texte que je ne me sentais plus capable de faire. Amusant, mais rien de plus.
Je ne me voyais pas continuer à travailler de cette façon. Où étaient le plaisir et la satisfaction de livrer un texte qui venait en grande partie d’un générateur de texte sans émotion ?
J’ai alors pris une nouvelle décision.
Laquelle ?
Ne plus écrire (ni même avec l’IA) et, pendant plusieurs jours, me faire une cure de lecture.
Les jours qui ont suivi, je me levais, faisaient chauffer mon café (le premier d’une longue série) et j’ouvrais le livre qui me donnait le plus envie. Je lisais pendant des heures.
Le troisième jour, j’ai remarqué un phénomène incroyable. Une sensation que je n’avais plus ressentie depuis des mois : j’avais une envie irrésistible d’écrire !
Je me souviens m’être senti heureux. Je ne vous parle pas d’une joie superficielle comme lorsqu’on vous amène votre dessert préféré. Non. Là, je vous parle d’une joie qui se glisse dans votre estomac. Un plaisir qui vous habite.
Ce que j’ai fait ?
J’ai repris cette page de vente sur laquelle je n’arrivais plus à travailler. À la fin de la journée, elle était terminée avec les standards correspondants à mes exigences d’autrefois.
Le lendemain, durant les premières heures de la journée, j’ai continué ma routine de lecture. Jusqu’au moment où cette envie irrésistible d’écrire a pointé à nouveau le bout de son nez. Quelle joie !
C’est alors que ma mémoire m’est revenue.
Durant toutes ces années où j’étais un copywriter prolifique, je commençais chaque journée par lire. Sans le savoir, j’appliquais le processus indispensable à la bonne santé d’un travailleur du savoir. En effet, l’écriture demande un effort à l’esprit. Mais lorsque le muscle de l’esprit est atrophié par un manque d’exercice, l’effort que demande l’écriture devient insurmontable. C’est le même principe qu’un astronaute qui doit faire du sport dans l’espace, s’il ne veut pas voir ses muscles s’atrophient au point de perdre sa forme physique à son retour sur terre.
La lecture est pour notre cerveau ce que l’exercice physique est pour notre corps.
Lire entraîne notre esprit à raisonner, à réfléchir à des sujets complexes et à faire des liens avec d’autres connaissances.
Puisqu’un sportif planifie ses séances de sport, je planifie mes séances de lectures. Pour ma part, c’est une à deux séances de 1h30 par jour. J’utilise un minuteur comme un sportif utiliserait un programme d’entraînement.
Pour rendre ces séances de lecture plus agréables, j’instaure des rituels. En cette saison, j’aime allumer le chauffage et me servir une tasse de café chaud. Je me sens bien. Je me sens heureux. À vous de trouver le rituel qui vous rend heureux.
J’espère que vous n’aurez jamais à traverser ce désert.
Faites faire de l’exercice à votre esprit en lisant avant d’écrire. Lisez jusqu’à déclencher cet instant où vous ressentez le besoin d’écrire. Ne choisissez pas la voie de la fainéantise intellectuelle en déléguant l’écriture à un outil d’IA. Préservez ce trésor qu’est la créativité intellectuelle et recevez de la joie en récompense.
Vous pensez ne pas avoir le temps ?
Comme moi, vous serez surpris qu’en prenant le temps d’effectuer vos séances de lectures, tout le reste devient plus facile. Et donc, vous irez plus vite dans toutes vos tâches quotidiennes. Votre esprit sera aiguisé à toutes sortes de raisonnement.
En bonus, vous remarquerez que le temps passe moins vite. Car, dans l’univers des livres, le temps s’écoule page après page au rythme de la réflexion.
📚 Cal NEWPORT m’a tenu en haleine
J’espère que mon petit retour d’expérience vous a été utile. Si vous aussi vous avez connu cette période où l’écriture devient si difficile que vous ne parvenez plus à écrire le moindre texte, n’hésitez pas à en parler dans les commentaires.
Maintenant, vous vous demandez peut-être quels sont les livres que j’ai lus ces derniers temps durant mes séances quotidiennes.
En premier, il y a la Bible.
Je la lis chaque jour depuis quelques années.
C’est une constante dans mes lectures. Lorsque je la termine, je la recommence.
Je suis convaincu que c’est le livre le plus sous-estimé de notre époque suite à trop d’à priori. Beaucoup pensent savoir ce qu’elle contient avant même de l’avoir lu et étudié attentivement. Et pourtant, c’est un puits de sagesse sans fin dans lequel les plus grands auteurs vont chercher des principes intemporels. Mais ça, ils ne le disent pas toujours. La Bible ne se lit pas comme un roman. Elle se déguste au quotidien à petite dose et, surtout, elle se médite. Elle apporte les réponses aux grandes questions de la vie et permet d’envisager l’avenir avec un optimisme indestructible.
Pour cette édition en lien avec le thème du bulletin, je vous partage ce verset :
« As-tu vu un homme habile dans son travail ? Il se tiendra devant des rois ; il ne se tiendra pas devant des hommes ordinaires. » (Proverbes 22:29).
Les autres livres que j’ai lus ce mois-ci ?
Deux qui sont de l’auteur Cal NEWPORT.
Tout d’abord, l’incontournable ‘Deep Work’ dans lequel l’auteur nous fait réfléchir tout en nous partageant sa méthode pour retrouver notre capacité de concentration dans un monde hyperconnecté.
Depuis des années, je n’utilise pas les réseaux sociaux. Je ne les aime pas. Il réveille en nous de mauvais sentiments et ils sont sournoisement créés pour dévorer notre attention et notre temps. Cerise sur le gâteau, on ne se sent jamais bien après avoir passé quelques minutes sur l’une de ces plateformes conçues comme des machines à sous.
Quelle ne fut pas ma surprise de lire que Cal NEWPORT recommande de « Dire adieu aux réseaux sociaux » dans sa règle N°3. Ce chapitre est parsemé d’exemples d’artistes et créateurs qui n’utilisent pas les réseaux sociaux. J’ai trouvé ça inspirant et, dans mon cas, rassurant. Surtout quand tout le monde vous recommande de les utiliser.
Voici un extrait qui vous fera certainement réfléchir :
« Dans toute l’histoire, les ouvriers qualifiés ont toujours jeté sur les nouveaux outils un regard très pointu et sceptique à l’heure de décider de les adopter ou non. Pourquoi les travailleurs du savoir n’en feraient pas autant vis-à-vis d’Internet ? »
Ayant particulièrement aimé ce premier livre que je lisais de Cal NEWPORT, je me suis laissé emporté par mon enthousiasme en lisant ensuite : « Ils ne pourront plus se passer de toi ». Peut-être connaissez-vous son titre original : « So Good they can’t Ignore You ! ».
Dans ce livre, il vous explique comment devenir incontournable dans votre domaine. Mais aussi, l’auteur vous montre comment trouver votre voie, ce qui est fascinant. Il argumente dès le début en démontant la croyance populaire de « suivre sa passion » pour réussir. À l’aide d’exemples et d’histoires vraies, Cal NEWPORT nous avertit que tout quitter pour se lancer dans sa passion peut être la pire chose à faire quand on rêve de se lancer à son compte. Je vous garantis que ça fait réfléchir.
Voici ce qu’il écrit au sujet des personnes qui changent tout le temps de travail, à la recherche du « job de rêve » :
« Le postulat de la passion persuade les gens qu’un job « magique » les attend quelque part et que s’ils le trouvent, ils sauront immédiatement que ce travail est fait pour eux. Le problème étant que s’ils ne le trouvent pas, s’ensuivra une quête perpétuelle d’emploi ou un doute tétanisant. »
En réalité, on trouve la profession qui nous convient à condition de développer des compétences dans ce domaine. Si on fait le choix de capitaliser sur notre expérience, et de préférence dans des compétences rares, on devient précieux.
Pour y arriver ?
Il faut se laisser le temps. Acquérir de l’expérience et devenir bon dans un domaine précis, réclame des efforts pendant un temps. Abandonner trop tôt et passer du coq à l’âne régulièrement nous fait recommencer à chaque fois de zéro. Ça nous mène à une succession de petits boulots inintéressants et peu valorisés.
Si besoin, relisez le proverbe partagé plus haut…
Nous voici arrivés au terme de cette nouvelle édition remaniée de mon ancien bulletin papier.
Dans ma précédente newsletter (publiée en 2024), je vous annonçais le retour du bulletin. C’est vrai, je voulais le ressortir au format papier. Mais puisque je repars de zéro, je me suis dit que ce serait plus sage de le relancer dans un premier temps au format numérique. 36 numéros ont été publiés entre 2018 et 2021 au format papier.
Poursuivons donc l’aventure sous ce format électronique (même si je préfère le papier).
Y aura-t-il la possibilité de choisir une version papier à l’avenir ?
Peut-être. À voir. Je pense rééditer les anciens numéros sous forme de compilation au format livre papier. Un peu comme des volumes reliés. Le N°1 réunirait les 10 premiers numéros du bulletin, le N°2 les éditions 11 à 20, etc. Je ne m’avance pas trop, car ça peut changer selon mon humeur !
L’avenir nous le dira.
Je verrais déjà si la version électronique vous plaît.
Si oui, n’hésitez pas à me le dire sous forme d’un cœur, d’un commentaire ou d’un partage.
À part ça…
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Salut Julien.
Je suis content de te relire.